C’est connu, en Belgique, il y a une forte diaspora marocaine d’origine rifaine. Ses membres ont tenu à exprimer leur indignation en lançant une pétition contre la provocation de trop commises dernièrement par certains séparatistes ayant déclaré, depuis Alger, la création d’un prétendu "Bureau de la représentation du Rif en Algérie". 

Même s’ils crient à l’insignifiance d’une telle manœuvre, les pétitionnaires ont tenu à clouer au pilori ses auteurs à travers un long argumentaire se basant uniquement sur l’Histoire du Royaume. En voici quelques extraits. 

La «machination» tentée par le groupuscule séparatiste «constitue avant tout une attaque flagrante contre la population d'origine rifaine elle-même», expliquent-ils, en relevant l’idéologie raciste qu’elle renferme en collusion avec les «ennemis notoires» du Maroc. 

Il s’agit «d'actes de trahison envers ceux qu'elle prétend pourtant représenter». Les pétitionnaires clament leur refus de voir leur pays, le Maroc, et leur région d'origine, le Rif, attaqués dans leur honneur et leur dignité. 

«Nous sommes confrontés à un groupuscule qui recourt sans vergogne au révisionnisme historique pour déformer délibérément l'histoire, créant ainsi une version éloignée de la réalité», écrivent-ils en rejetant cette tentative d’usurpation de leur identité régionale et culturelle que les séparatistes veulent réduire dans sa forme la plus dégradante à des fins politiques.

«Si l'on passe outre l'absurdité d'une telle position et l'irrationalité de réclamer à la fois l'héritage d'Abdelkrim et du drapeau de la confédération des tribus du Rif, qui ont lutté contre le colonialisme espagnol et français dans le cadre d'une convergence et d'une libération nationale marocaine, le choix des termes n'est pas innocent, mais bien dangereux et porteur de conséquences lourdes», argument-ils en déconstruisant la vision des séparatistes. Laquelle est «basée sur une perspective racialiste et la hiérarchisation des groupes» et «doit être appréhendée en tant qu'idéologie présentant des caractéristiques racistes», insistent-ils.

En s’indignant aussi énergétiquement, les pétitionnaires affirment porter avec fierté leur marocanité.

«Les Rifains, de concert avec l'ensemble des Marocains, ne revendiquent nullement une séparation ou un rejet de l"État, mais plutôt son engagement renforcé face aux défis qui se présentent à nous, notamment en ce qui concerne la diaspora et son intégration dans les institutions du pays, un enjeu majeur pour le Maroc et donc pour nous tous», concluent-ils.