Le Niger rompt sa coopération militaire avec les États-Unis

Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a dénoncé l'accord sur le statut des forces américaines et des employés civils du département américain de la défense stationnés sur le territoire nigérien.

Parmi les raisons évoquées pour dénoncer ces accords, il y a que la présence de cette force américaine sur le sol nigérien coûte excessivement chère au contribuable nigérien, les autorités Nigériennes ne sont informées de rien de tout ce qui se passe dans leur camp encore moins des opérations que ces forces mènent à partir du Niger, des aéronefs américains survolent le territoire sans aucune autorisation et ces forces ne sont pas impliquées dans la lutte contre le terrorisme qui cause tant de morts dans le pays, rapporte l’agence de presse nigérienne.

Cette décision fait suite à la visite d'une délégation américaine composée de la secrétaire d'État américaine adjointe aux Affaires africaines, Molly Phee, du sous-secrétaire à la Défense pour les affaires de sécurité internationales, et du commandant en chef de l'Africom, le général Michael Langly, à Niamey les 12, 13 et 14 mars derniers.

«Sur la forme, l'arrivée de la délégation américaine n'a pas respecté les usages diplomatiques. En effet, c'est de façon unilatérale et par note verbale que le gouvernement américain a informé le gouvernement nigérien de la date d'arrivée, de la composition de sa délégation, et sans aucune précision quant à l'objet de sa visite», explique un  communiqué du gouvernement nigérien.

«Sur le fond les échanges entre les deux délégations ont porté essentiellement sur la transition militaire en cours au Niger, la coopération entre les deux pays, en particulier la coopération militaire et la lutte contre le terrorisme, les orientations et perspectives politiques du Niger quant à leur aspect relatif au choix des partenaires sur le plan diplomatique, militaire et stratégique étant entendu que dans l'approche américaine toutes ces trois questions sont profondément liées », poursuit le gouvernement nigérien dans son communiqué.

Les États-Unis comptent quelque 1.100 soldats engagés dans la lutte anti jihadiste dans le pays et disposent d'une importante base de drones à Agadez (Nord).

Par ailleurs, le Front Patriotique pour la Souveraineté (FPS) a salué, dans un communiqué, la décision courageuse du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) de dénoncer les accords de défense entre le Niger et les États-Unis d’Amérique.