Algérie. Les présidentielles avancées

Les élections algériennes n’auront pas lieu à la date prévue mais deux mois avant. La décision a été prise hier lors d’un conseil de sécurité élargi aux présidents des deux chambres du parlement et du président de l’instance chargée de l’organisation des élections.

Une question a rapidement surgi après la décision d’avancer les élections: pourquoi ?

Selon les observateurs de la politique algérienne, il y a plusieurs motivations. Sachant que ni la présidence ni les autres institutions n’ont fourni d’explications, les spéculations foisonnent.

Motivation 1. Le président ne peut plus assurer ses fonctions. Là on avance plusieurs éventualités, dont l’incapacité physique et la fatigue de l’exercice du pouvoir fortement encadré par l’institution militaire.

Motivation 2. Manœuvre politique du clan présidentiel pour couper l’herbe sous les pieds des éventuels concurrents. Le président voudrait donc profiter d’élections avancées auxquelles les autres candidats ne se seraient pas bien préparés.

Motivation 3. Ici on avance que le conseil de sécurité n’a pas été tenu à l’initiative du président mais du chef d’état major de l’armée ce qui veut dire que ce sont les militaires qui veulent en finir avec le président. Mais là on peut tout aussi bien penser que l’armée voudrait le garder pour un deuxième mandat.

Jusqu’à présent, aucune de ces motivations ne peut être ni confirmée ni infirmée tant que le président n’a pas précisé ses intentions quant à sa candidature.