Présidentielle US. Même s'il va en prison, Trump peut être président
Donald Trump dans sa propriété de Mara Lago le 5 mai. Photo AFP.

Un jury de Manhattan a déclaré jeudi l'ancien président Donald Trump coupable de 34 chefs d'accusation liés à la falsification de dossiers commerciaux, soi-disant pour dissimuler des paiements « d'argent silencieux » à la star du porno Stormy Daniels. Désormais, Trump risque une peine de prison. Alors sera-t-il exclu de la course à la Maison Blanche?

Le juge Juan Merchan prononcera la sentence de Trump le 11 juillet. Alors, que se passera-t-il d’ici le prononcé de la peine ? Et si Trump est condamné à une peine de prison, peut-il toujours se présenter à la présidence et même prêter serment ? Hans von Spakovsky, chercheur principal en droit à la Heritage Foundation, explique, au micro de Virginia Allen sur le média américain The Daily Signal. 

Virginia Allen : Alors, disons que le juge condamne l'ancien président Donald Trump à une peine de prison, Trump pourrait-il encore être sur le bulletin de vote pour les élections de novembre ? Et pourrait-il même être élu président alors qu’il est dans une cellule de prison ?

Von Spakovsky : C’est tout à fait vrai, oui, c’est la bonne réponse. Il serait inapproprié pour un État de le retirer du scrutin. Et la raison en est que la Constitution énonce trois conditions pour être président. Il faut avoir résidé dans le pays, je pense, depuis 14 ans ; il faut avoir un certain âge ; vous devez être un citoyen américain de naissance – et c’est tout. Aucun État ne peut présenter une autre qualification pour être président.

Et cela signifie que la condamnation pourrait rester, il pourrait être en prison. Non seulement il pourrait être élu, mais il pourrait aussi prêter serment en tant que président, et la seule façon de le destituer passe par le Congrès.

Supposons qu’il est élu depuis sa cellule de prison. Qu’est ce qui va se passer alors?

Eh bien, on pourrait penser que dans ces circonstances, le gouverneur de New York prendrait la bonne décision, même s'il est démocrate, en accordant une grâce pour que le président puisse servir. Comme je l’ai dit, cette affaire n’aurait jamais dû avoir lieu. L'accusation n'a pas réussi à produire la preuve qu'un crime réel avait été commis, quoi qu'en dise le jury. Ce serait, à mon avis, la bonne réponse du gouverneur de New York.