Emplois verts. Opportunités et défis
La stratégie bas-carbone 2050 pourrait créer environ 400.000 nouveaux emplois verts.

Changements climatiques, hausse des gaz à effet de serre, montée des eaux : la planète traverse une crise environnementale majeure. Pour répondre à ces défis, développer des emplois verts est essentiel pour promouvoir des pratiques durables et assurer un avenir écologique viable.

« Les métiers verts ne se limitent pas aux à l'éolien et le solaire. Ils incluent également des métiers dans l'assainissement, le traitement des déchets, la protection de l’environnement… », a noté Nathalie Marville Dosen, chef de mission adjointe et chef de coopération à l'ambassade de Suisse à Rabat, lors d’un séminaire axé sur la transition écologique et la création d'emplois verts organisé par la Fondation Swisscontact en partenariat avec l'ambassade de Suisse au Maroc, la Chambre de Commerce Suisse Maroc et la CGEM.

Les discussions ont porté sur les meilleures pratiques suisses en matière de développement durable, les opportunités de formation pour les jeunes Marocains, et les stratégies pour intégrer les énergies renouvelables dans l'économie marocaine. « Ce séminaire marque un pas important vers une collaboration renforcée entre la Suisse et le Maroc, visant à promouvoir une économie verte et durable », a précisé Nathalie Marville Dosen.

De son côté, Didier Krumm, directeur de Swisscontact Maroc, a affirmé que ce séminaire vise à unir les secteurs privés marocain et suisse pour développer les compétences dans les métiers verts au Maroc.

Vers un Maroc vert

Aujourd’hui, le Maroc ambitionne de créer de nombreux emplois vers dans les années à venir. Salwa Meziane, chef de la division du partenariat au ministère de la Transition Énergétique et du Développement Durable, a annoncé que la transformation du secteur énergétique pourrait générer plus de 80.000 nouveaux emplois d'ici 2030. Elle a ajouté aussi que « La stratégie bas-carbone 2050 pourrait créer environ 400.000 nouveaux emplois verts, positionnant ainsi le pays comme un leader dans la transition écologique.

Rôle du secteur privé

Pour Driss Nahya, membre de la commission du développement durable de la CGEM, la transition écologique n’est plus une option, mais une nécessité absolue, et le Maroc est prêt à relever ce défi. Il a insisté sur le rôle du secteur privé dans la transition écologique. « Les entreprises ont la capacité de mobiliser les ressources et de transformer les défis en opportunités. En investissant massivement dans les énergies renouvelables, en réduisant les émissions de CO2 et en optant pour une transition vers des ressources vertes, elles jouent un rôle crucial », a-t-il relevé ajoutant que « les investissements dans l’énergie solaire, éolienne et hydroélectrique créent de nouvelles opportunités économiques et des emplois verts pour la jeunesse ».

Driss Nahya reste convaincu qu’investir dans le capital humain permettra d’atteindre les objectifs fixés. « L’enjeu est triple : l’insertion des jeunes, l’amélioration de l’employabilité et le développement de la compétitivité des entreprises ».