Au bout de dix jours, le petit Akram est toujours porté disparu. Originaire de la ville de Kénitra, l’enfant a quitté le domicile familial en compagnie de la voisine et l’amie de la famille Khadija. Une jeune femme qui habitait le même quartier El Mallah et qui adorait l’enfant selon les témoignages des parents meurtris.  

Ces derniers affirment par ailleurs que leur voisine avait l’habitude de leur rendre visite et d’emmener Akram, âgé de trois ans, en promenades de courte durée et ne dépassant guère les trois heures. Le chérissant comme son enfant comme décrit la mère, Khadija était considérée comme un membre de la famille.

Silence radio

D’après les témoignages des parents, le jour de la disparition de l’enfant, dimanche 9 juin, Khadija a tardé de rentrer. Inquiète, la mère l’appelle pour la presser de ramener Akram à la maison. La jeune femme lui explique qu’ils sont finalement partis en voyage à Moulay Bouselham en compagnie de ses amies. Elle la rassure en affirmant que l’enfant est bien gâté par ses dernières et qu’ils rentreront lundi. Cet appel téléphonique sera le dernier contact avec Khadija et avec l’enfant. Son téléphone est depuis cet échange hors zone et son compte whatsapp également hors ligne.  

Alarmés par le silence douteux de Khadija, les parents inquiets déclarent la disparition de leur enfant à la police et multiplient les appels sur les réseaux sociaux pour implorer la jeune femme de le ramener au foyer familial. Solidaires et sensibles au malheur de cette famille, les internautes ont également lancé une campagne de recherche au niveau national de Akram et de sa supposée kidnappeuse.

Mystère

Une disparition mystérieuse qui n’a d’ailleurs pas manqué de susciter émoi et curiosité sur la toile. Plusieurs théories sont avancées pour expliquer ce qui s’est passé ce dimanche. Alors que la plupart soupçonnent la jeune femme d’avoir développé un amour maternel maladif envers Akram ; ce qui l’a poussé à l’enlever pour s’accaparer sa tendresse. 

D’autres internautes mettent en doute cette version des faits. Ils pensent que la jeune femme et l’enfant ont été tous les deux victimes d’un enlèvement ou peut-être d’un meurtre. Pour étayer cette théorie, les défenseurs de cette théorie avancent la trace définitivement perdue de la jeune femme. Ceci malgré la forte mobilisation et les différents avis de recherches largement partagés sur les réseaux sociaux.  

« Tefli moukhtafi »

A rappeler que la plateforme « tefli moukhtafi » (Mon enfant est porté disparu) lancée en 2023 par la DGSN en collaboration avec « Meta », a permis de retrouver 124 enfants et de résoudre 90% des cas de disparition signalés depuis sa mise en marche en 2023. Le signalement de la disparition se fait par le parent ou le tuteur légal de l'enfant disparu.

L’alerte est diffusée sur les réseaux sociaux dans un délai de 24 heures maximum après le signalement, en raison de l'importance du facteur temps dans la protection des disparus, sur un territoire de recherche géographique estimé à 160 kilomètres à partir du lieu de disparition. Ceci en plus des mesures traditionnelles telles que la diffusion de l'avis de disparition en parallèle avec la déclaration de disparition, à l'échelle nationale.