France. Les urnes ont parlé, dressez les guillotines!
La diabolisation du RN avec un langage qui fait honte à la France d'Emie Zola

L’ambiance de la France d’aujourd’hui n’est pas très différente de celle du 24 août 1572. C’est le jour le plus sombre de l’histoire du pays, la Saint-Barthélemy. Les catholiques ont massacré des milliers de protestants sur ordre de la reine mère Catherine de Médicis qui assure la régence pour le roi Charles IX encore mineur.

La guerre de religion durait depuis longtemps déjà (de 1562 à 1598) et elle était très sanglante. Les catholiques ne toléraient pas les protestants appelés Huguenots (10% du peuple français) qui étaient empêchés d’exercer leur culte sauf dans des endroits limités. 

Aucune existence pacifique ne pouvait être envisagée tellement les barrières étaient solides entres les deux camps. Il a fallu attendre l’intronisation du roi Henri IV, protestant lui-même mais qui a dû se convertir pour monter sur le trône. 

Une histoire tragique qui laisse entre 2.000 et 4.000 morts en une seule nuit. Les catholiques exultaient et le pape de l’époque a célébré l’événement par une messe. La haine dans ce qu’elle a de plus hideux.

 

Plus tard, au moment de la révolution française, la France a vécu là aussi un épisode terrible, la grande terreur dont l’auteur principal Robespierre disait le 5 février 1794: « La terreur n’est autre chose que la justice prompte, sévère, inflexible ; elle est donc une émanation de la vertu ; elle est moins un principe particulier, qu’une conséquence du principe général de démocratie, appliqué aux plus pressants besoins de la patrie ». 

La terreur dirigée contre les contre-révolutionnaires a fait des milliers de victimes, la guillotine et les armes ont fonctionné à plein régime. En Vendée, on estime à au moins 150.000 le nombre de morts entre 1793 et 1796. 

Ce passé violent fait partie du patrimoine politique de la France et c’est sans doute pourquoi, en politique du 21ème siècle, la violence demeure fortement présente. Bien sûr, il n’ a plus de guillotine, mais à entendre certains gauchistes parler, on pense qu’ils n’auraient pas hésité à l’utiliser si cela leur était possible.

La question en débat aujourd’hui est qui est le plus dangereux? La France insoumise, le Rassemblement national ou le président? 

LFI menace de sortir dans la rue si le RN prend le pouvoir. Et déjà des commerçants prennent peur et se barricadent pour protéger leurs biens. 

Le président a laissé planer la possibilité du recours à l’article 16 de la Constitution qui suspend tous les pouvoirs sauf le sien. 

Et jusqu’à preuve du contraire, le Rassemblement national n’a proféré aucune menace contre qui que ce soit. Et même les médias ne trouvent rien pour continuer à le diaboliser en tant qu’il est aujourd’hui.

On recourt alors à des subterfuges, dans des dépêches de presse on rappelle la création du Front populaire, ancêtre du RN, par Jean-Marie Le Pen avec deux anciens Weffen SS. Un coup en dessous de la ceinture, mais qui n’a rien donné.

Où est donc le danger? Qui est Français? Le RN est cohérent, il ne représente que la France et les Français. En revanche qu'est ce qu'on trouve dans la tambouille frontiste populaire? Du bolivarisme, de l'Ayatollah, du Hamas, un peu de Français, des apologistes du terrorisme, des anti-capitalistes, le tout noyé dans une petite bourgeoisie confortablement installée. Quant au clan présidentiel, il navigue entre les deux, sans vraiment réussir. 

Aujourd’hui, quand on entend les gens du nouveau front populaire ou du clan macroniste, on plaint la démocratie française. On ne peut pas accepter les règles d'un jeu uniquement quand on est le gagnant.