Zoom: Visite guidée du méga chantier du nouveau port Dakhla Atlantique
Nisrine Iouzzi

En marge du « Morocco Today Forum » organisé le 5 juillet à Dakhla par le groupe Le Matin et l’Agence marocaine de coopération internationale (AMCI), des ministres, des ambassadeurs ainsi que d’autres personnalités étrangères et marocaines, en plus des journalistes, ont été invités à visiter le méga chantier du nouveau port de Dakhla. Ayant été parmi ces visiteurs, L’Observateur du Maroc et Pouvoirs d’Afrique vous y emmènent à leur tour.

L’Initiative Royale Atlantique visant à donner l’accès aux pays du Sahel à l’océan Atlantique se traduit sur le terrain par des projets concrets. Nécessitant un investissement de 12,5 milliards de dirhams, le futur port Dakhla Atlantique en est un et non des moindres. Il s’agit d’un immense chantier multidimensionnel qui permettra à très court terme notamment au Mali, au Niger, au Burkina Faso et au Tchad, entre autres, de disposer de vastes plateformes d’exportation vers l’Europe, les Amériques du Nord et du Sud et l’Asie. C’est le sens même du désenclavement voulu pour ces pays par Sa Majesté le Roi Mohammed VI lorsque le Souverain avait annoncé dans son discours du 6 novembre 2023 son Initiative Atlantique à l’occasion de la célébration du 48e anniversaire de la Marche Verte.

Des ministres, d’anciens ministres, des diplomates, des experts et d’autres visiteurs ayant participé à la 7e édition du « Morocco Today Forum », organisée le 5 juillet à Dakhla, ont pu voir de près à Al Argoub (40 km de la ville de Dakhla) l’immensité du projet (1650 hectares) du futur port. Son nom, Dakhla Atlantique, énonce sa finalité, comme l’explique sa directrice Nisrine Iouzzi. Cette ingénieure de l’École nationale des Mines de Rabat et de l’École Mohammedia des ingénieurs affirme, non sans fierté, qu’elle fait partie d’une ruche où s’activent plus de 1 600 compétences marocaines pour que le futur port soit livré fin 2028 dans le strict respect des meilleurs standards internationaux. Une ruche qui traduit dans les faits le partenariat public-privé puisque de nombreuses entreprises marocaines y effectuent minutieusement divers travaux.

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Situé sur la côte atlantique dont il tire son nom, ce nouvel espace portuaire est destiné à devenir un centre névralgique pour le commerce et l'industrie en Afrique, contribuant ainsi au développement économique global non seulement du Sahara marocain et du reste du Maroc, mais également de nombreux pays d’Afrique subsaharienne partenaires du Royaume. « Nous réalisons ce port en eau profonde qui renforcera l’offre portuaire marocaine et jouera un rôle important en termes de connectivité maritime africaine », déclare Nisrine Iouzzi, précisant que le futur port aura à terme une capacité totale de 35 millions de tonnes.

La dynamique directrice souligne que la multimodalité est prévue dans le projet global qui servira aussi bien l’industrie halieutique et les industries minières que les autres industries. « Le futur port servira également au trafic des conteneurs », ajoute-t-elle en faisant savoir qu’une plateforme y sera spécialement aménagée pour la réparation des navires.

Le chantier est à 20% de taux de réalisation. « Les travaux préparatoires sont réalisés », poursuit Iouzzi en expliquant que ce sont ces travaux qui prennent le plus de temps. Autrement dit, le plus dur a été fait.

Le port disposera d'installations avancées, y compris des zones de quai modernes, des entrepôts de stockage et des systèmes de soutien logistique, assurant une gestion et un transport rapides des marchandises. En plus de son impact économique, le port Dakhla Atlantic devrait créer de nombreuses opportunités d'emploi pour la population locale. « Nous nous engageons à favoriser l'emploi local et à fournir des programmes de formation pour doter la main-d'œuvre des compétences nécessaires pour opérer dans un environnement portuaire moderne », a expliqué Nisrine Iouzzi en accueillant les visiteurs.

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La situation stratégique du port sur la côte atlantique offre un avantage unique, en faisant un point d'accès clé pour les routes commerciales maritimes entre l'Afrique, l'Europe et les Amériques. Ce positionnement géographique devrait attirer d'importants investissements internationaux et renforcer le rôle de la région en tant que corridor économique vital. Ce n’est pas tout, le port Dakhla Atlantic s'aligne sur la vision plus large du Maroc en matière de développement durable. Le projet inclut des initiatives respectueuses de l'environnement visant à minimiser l'impact écologique et à promouvoir des pratiques durables dans les opérations portuaires. « Nous sommes déterminés à veiller à ce que le développement du port soit en harmonie avec les efforts de conservation de l'environnement », assure la directrice.

Le méga chantier du port Dakhla Atlantic se dresse en plein Sahara marocain comme un témoignage de l'engagement du Maroc envers le développement de son continent. Iouzzi ne le présente pas comme un simple projet d"infrastructure, mais comme étant un catalyseur de croissance et de prospérité partagées et un point de convergence de la coopération internationale pacifique et porteuse pour les citoyens.

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