Trottinettes électriques. Fini l'anarchie
Nouveaux décrets pour réguler l'utilisation des trottinettes électriques et des vélos à assistance pédalée.

Le ministre des transports et de la logistique, Mohamed Abdeljalil, a annoncé la préparation de deux projets de décret visant à encadrer l'utilisation des nouveaux moyens de transport, tels que les trottinettes électriques et les vélos à assistance pédalée.

« Deux projets de décret modifiant et complétant les décrets n°2.10.421 relatif aux véhicules et n°2.10.420 portant sur les règles de la circulation routière ont été élaborés et sont en cours d’approbation, en interaction avec l’émergence de nouveaux moyens de transport sur la voie publique » a indiqué le ministre du transport et de la logistique, Mohamed Abdeljalil, lors d'une récente réunion de la commission des infrastructures, de l'énergie, des mines et de l'environnement à la chambre des représentants.

Ces projets de décret définissent précisément les notions de « véhicule de mobilité personnelle motorisé » et de « vélo avec assistance pédalée ». Ils précisent également les conditions et caractéristiques techniques de ces engins, ainsi que les règles de circulation qui leur seront appliquées, conformément aux exigences de la sécurité routière et à la protection des usagers.

Règles et normes techniques

Les nouveaux décrets incluent des limitations de vitesse, des exigences de sécurité comme le port du casque, et des normes techniques pour prévenir les modifications dangereuses. Le ministère prévoit également de redynamiser l'action des commissions régionales de la sécurité routière et de promouvoir des initiatives telles que le projet de la bicyclette et du bus de sécurité pour sensibiliser le public aux règles de sécurité et encourager l'utilisation responsable des trottinettes électriques.

Mesures contre les modifications illégales

Les autorités locales ont déjà commencé à appliquer des mesures strictes contre les utilisateurs de trottinettes électriques modifiées. Les services concernés procèdent à la saisie des trottinettes ne respectant pas les normes de sécurité, notamment celles dépassant la vitesse limite de 40 km/h ou dont les utilisateurs ne portent pas de casque. L'objectif principal de ces mesures est d'assurer la sécurité des usagers de la route et des piétons. En limitant la vitesse des trottinettes électriques et en imposant des règles strictes, les autorités espèrent réduire le nombre d'accidents et de blessures.

Vision de mobilité durable

La réglementation des trottinettes électriques s'inscrit dans une vision plus large de promotion de la mobilité durable au Maroc. Plusieurs mesures et procédures ont été adoptées pour améliorer les conditions de sécurité sur les routes marocaines. Parmi ces initiatives, on trouve des projets à gains rapides, comme la création d'un cadre réglementaire pour les nouveaux moyens de transport, et des projets à long terme, tels que l'élaboration d'un nouveau plan d'action pour les années à venir.

Les projets à gains rapides comprennent l'élaboration de réglementations pour les trottinettes électriques et la dynamisation des commissions régionales de sécurité routière. Des initiatives comme le « vélo sécurisé » et le « bus sécurisé » visent à améliorer l'attractivité du transport public tout en renforçant la sécurité. Le ministère a également lancé une étude pour évaluer le premier plan quinquennal de sécurité routière (2017-2021) et a commencé à préparer un nouveau plan d'action pour les années suivantes.

Perspectives et défis

Au niveau territorial, une nouvelle dynamique a été insufflée pour coordonner la gestion de la sécurité routière. Les commissions régionales, présidées par les Walis, sont désormais opérationnelles, mettant en œuvre la stratégie nationale de la sécurité routière aux niveaux régional et local. Dix régions ont déjà approuvé leurs plans d'action régionaux de sécurité routière.

Le ministre Abdeljalil a également évoqué la préparation d'une charte nationale pour le développement d'une mobilité durable et globale. Ce document stratégique, prévu pour la période 2024-2028, vise à positionner l'Agence nationale de la sécurité routière (NARSA) comme un acteur clé dans la gestion de la sécurité routière.