Guelmim-Oued Noun : Deux stations de dessalement en vue
2 stations de dessalement d'eau de mer seront déployées dans la régions Gelmim Oued Noun.

Le secteur agricole de Guelmim-Oued Noun a été durement touché par la sécheresse. Des projets innovants sont en cours en vue de revitaliser l’activité et attirer des investisseurs. Point avec le directeur régional de Hassan Frane, directeur régional de l’agriculture à Guelmim Oued Noun.

En raison des années successives de sécheresse sévère, la région de Guelmim-Oued Noun a subi un impact négatif considérable sur l'agriculture, réduisant significativement les surfaces cultivées. Les emblavures de céréales et autres cultures ont particulièrement souffert, enregistrant une diminution de plus de moitié. Même les forages créés par le département ont été affectés, plusieurs d'entre eux étant épuisés en raison de la rareté de l'eau. Le constat est dressé par Hassan Frane, directeur régional de l’agriculture à Guelmim Oued Noun.

Stations de dessalement

« Face à cette situation, le département s'est engagé dans des solutions innovantes », assure le responsable, citant notamment le dessalement de l’eau de mer. En effet, deux stations de dessalement sont prévues dans la région. « La première à Chbika, dans la province de Tan-Tan, et la seconde à la Plage Blanche, dans la province de Guelmim », précise-t-il, ajoutant que ces stations devraient permettre d'irriguer environ 5 000 hectares chacune. De plus, il met en avant une troisième station de dessalement prévue à Chbika, qui sera réalisée par le secteur privé. « Les études pour les deux premières stations sont terminées et les appels d'offres seront bientôt lancés, tandis que la station de la Plage Blanche est encore en cours d'études.

Soutien de l’agriculture locale

Hassan Frane met l’accent sur plusieurs projets envisagés, tant en amont qu'en aval. Parmi ceux-ci, l'aménagement des parcours avec la création et l'aménagement de points d'eau et de forages pour l'abreuvement des cheptels le long des parcours. De plus, des petites et moyennes infrastructures hydrauliques seront installées dans les oasis pour assurer l'irrigation des oliviers et des palmiers, sources vitales de revenus pour les agriculteurs locaux.

Le département prévoit également des subventions pour soutenir les agriculteurs, notamment en fournissant des semences pour la pomme de terre, la tomate et l'oignon, ainsi que des engrais. Par ailleurs, il y a un effort pour encourager les investisseurs à installer des serres utilisant des techniques modernes, ce qui contribuera à la sécurité alimentaire locale et nationale. Enfin, la construction d'abattoirs modernes, conformes aux normes sanitaires, et la création d'un marché de gros, dont les études commenceront bientôt, figurent également parmi les projets envisagés.

Le professionnel insiste également sur la mise à niveau des coopératives pour obtenir les agréments sanitaires nécessaires, leur permettant ainsi de commercialiser leurs produits tant à l'échelle nationale qu'internationale

Sauver le cactus

Depuis 2018, la région a été confrontée à l'apparition de la cochenille Carmine, une maladie qui attaque principalement le cactus. Avant cette épidémie, la région comptait plus de 80 000 hectares de cactus, qui représentaient une source de revenus essentielle pour de nombreux agriculteurs. « L'apparition de cette maladie a entraîné une réduction significative des surfaces cultivées et des rendements », déplore Hassan Frane précisant que « les services de l'ONSSA ont mené des opérations de traitement, et mis en place un programme de replantation de cactus résistants à la cochenille. « À ce jour, environ 8 000 hectares ont été replantés dans le cadre de ce programme, avec pour objectif d'atteindre 26 000 hectares d'ici la fin de la génération Green. Ce programme ambitieux vise à revitaliser les revenus des agriculteurs de la région.