Sur les 53 millions de voyageurs cumulés en 2023 sur les lignes conventionnelles et la ligne à grande vitesse reliant Kénitra à Tanger, le trafic de la LGV au Maroc est prévu, selon l’ONCF, de croître d’environ 5,2% entre 2022 et 2030.

Ainsi, après le succès de la première LGV reliant Tanger à Casablanca, inaugurée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en 2018, le Maroc ambitionne de réaliser une nouvelle LGV reliant Casablanca à Agadir en passant par Marrakech.

La nouvelle LGV, s’étendant sur 1 300 kilomètres, nécessitera un investissement colossal de 75 milliards de dirhams. Ce projet n’est pas seulement une prouesse technique, mais il constitue aussi un levier économique majeur pour le Maroc. En reliant Casablanca à Agadir via Marrakech, il intégrera de manière plus étroite les principaux pôles économiques et touristiques du pays.

Priorité nationale

Selon le ministère du Transport, la réalisation de cette LGV figure parmi les priorités du plan de l’Office national des chemins de fer (ONCF). Le projet vise à répondre à la forte croissance du trafic des voyageurs et à moderniser une partie de la flotte du matériel roulant. À cette fin, l’ONCF a lancé en début d’an- née, un appel à concurrence pour l’acquisition de 168 trains, dont 18 trains à grande vitesse (TGV) qui serviront à étendre ce type de lignes. Montant de ce marché : 1,5 milliard d’euros.

En plus de la nouvelle LGV, l’ONCF travaille également à l’extension de la ligne à grande vitesse existante entre Kénitra et Marrakech. Ce projet inclut des installations de signalisation et de télécommunication modernes, visant à augmenter la capacité ferroviaire et à améliorer l’efficacité des services. L’objectif est d’assurer une interconnexion fluide entre les différentes lignes et d’offrir des liaisons ferroviaires de proximité de haute qualité, notamment dans les régions de Casablanca et Rabat.