Grande-Bretagne : Au cœur d’une polémique, l’actrice marocaine Laila Rouass met les points sur les « i »
Le Top Model et actrice britannique d'origine marocaine Laila Rouass

Laila Rouass fait à nouveau parler d’elle. Après avoir été critiquée pour son port du keffieh palestinien en novembre dernier, le mannequin et actrice britannique d’origine marocaine Laila Rouass vient de couper court à une nouvelle polémique au sujet d’une vieille histoire survenue il y a 15 ans entre elle et son ancien partenaire de danse Anton Du Beke lors du concours de danse télévisé « Strictly Come Dancing » de la BBC, touché ces derniers mois par des accusations de violences sur le tournage.

Affectée par les récentes fausses accusations et le harcèlement la visant elle et sa famille au sujet d’une histoire qui remonte à 2009, Laila Rouass a décidé de réagir.« Il y a eu beaucoup de spéculations au cours des deux dernières semaines au sujet de prétendues plaintes que j’ai déposées auprès de la BBC concernant mon passage chez Strictly. [...] Je n’avais pas l’intention de faire une déclaration, mais je pense maintenant que c’est nécessaire, car au cours des dernières semaines, il y a eu de fausses accusations, des abus en ligne et du harcèlement visant moi et ma famille », a tenu à préciser l’actrice dans un post sur son compte Instagram.En 2009, l’actrice britannique d’origine marocaine a participé à l’émission « Strictly Come dancing » de la BBC avec comme partenaire de danse Anton Du Beke. Sa participation avait à l’époque été entachée par certains incidents. Anton l’a fait pleurer lorsqu’il lui a dit qu’elle « ressemblait à une p*** » pendant la répétition. À l’époque, le danseur plaisantait sur l’héritage nord-africain de Laila et lui avait même demandé si elle était une terroriste. Des propos blessants qu’Anton a regretté d’avoir prononcé à l’époque. « Je voudrais revenir sur ces incidents. Oui, Anton a utilisé des mots désobligeants et c’était inacceptable. Oui, Anton s’est excusé publiquement auprès de moi. Par-dessus tout, et surtout, je ne crois pas qu’Anton soit raciste ou islamophobe. Si j’avais pensé qu’il l’était, j’aurais refusé de danser avec lui », a clarifié l’actrice, précisant qu’à aucun moment elle n’a été agressée physiquement, émotionnellement, sexuellement ou verbalement par son ancien partenaire de danse.« Strictky est une émission que j’ai toujours aimée, alors quand on m’a proposé d’y participer, j’étais ravie, confie Laila. Quand j’ai été mise en duo avec Anton, j’ai su que j’étais entre de bonnes mains, a confié Laila. Le spectacle demande beaucoup de temps et d’énergie. Anton et moi répétions 7j/7, environ 6 à 7 h/jour. C’était à ma demande et Anton se rendait disponible à ces moments-là. À aucun moment je ne me suis sentie obligée par Anton ou par les producteurs de prolonger les répétitions. »Mise au pointCette déclaration de l’actrice intervient à un moment où l’image de Strictly a été entachée ces derniers mois par des accusations de pressions et de violences de la part de deux des danseurs professionnels qui s’entraînent puis dansent en duo avec des célébrités novices de la discipline.« Je fais cette déclaration, car je ne veux pas détourner l’attention de ceux qui ont courageusement dénoncé les abus présumés qu’ils ont subis dans l’émission, a tenu à préciser l’actrice. Je ne veux pas que mon expérience soit mêlée à des allégations extrêmement graves et dérangeantes de la part d’autres candidats. L’attention doit rester centrée sur eux et sur leurs histoires, car leurs histoires comptent. Leurs histoires doivent être traitées et faire l’objet d’une enquête. » Selon elle, il serait également moralement répréhensible de laisser les spéculations sur Anton se poursuivre.Ceci étant, elle trouve que les expériences qu’elle a personnellement entendues de la part d’autres candidats « sont extrêmement préoccupantes et éclipsent de loin » les siennes. « Il va sans dire que je n’ai pas déposé de plainte officielle auprès de la BBC concernant Anton et que je n’ai pas l’intention de le faire. Je suis néanmoins ouverte à toute discussion avec la BBC sur son devoir de vigilance », a précisé l’actrice, rappelant qu’elle soutiendra toujours les défenseurs de la lutte contre les abus.Laila exhorte la BBC à prendre ses responsabilités. « Tout abus, de quelque nature que ce soit, doit être pris très au sérieux. C’est pourquoi je vous exhorte à vous concentrer sur ces allégations importantes afin que l’émission apporte des changements efficaces et satisfaisants », a-t-elle déclaré.