Facultés de médecine : Une tentative de médiation pour débloquer la crise
La grève prendra-t-elle ?

Alors que les deux parties campent sur leurs positions dans la crise des facultés de médecine, le Centre marocain pour la citoyenneté (CMC) entre en ligne et fait une nouvelle tentative de médiation pour débloquer la situation.

Au bout de neuf mois de grève, la situation est toujours en stand-by dans les facultés de médecine. Malgré les pourparlers, suspendus par ailleurs, entre les représentants des étudiants et les tutelles, les différentes interventions de formations politiques et du Médiateur du Royaume, la tension persiste et l’année universitaire compromise.Le Centre marocain pour la citoyenneté (CMC) intervient alors dans ce contexte tendu et se lance dans une nouvelle tentative de médiation entre les étudiants grévistes et le ministère de la Santé et celui de l’Enseignement supérieur. Pour sortir de l’impasse, le CMC propose d'instaurer un service national de santé de deux ans. Une mesure qui devrait pallier au déficit en personnel médical et garantir l'accès aux soins pour tous les citoyens.S’attaquant à la cause première de la discorde entre les étudiants et le gouvernement, le CMC propose l’intégration de la septième année d'études médicales dans la durée de ce service entant que première année. La deuxième sera effectuée après l'obtention du diplôme. Tenant le bâton par le milieu, le CMC propose de rémunérer les étudiants en service d’une manière complète c'est-à-dire avec un « vrai » salaire.« Le coût élevé de la formation médicale qui dépasse un million de dirhams par étudiant, constitue un enjeu majeur. Cet investissement de l’Etat devrait être rentabilisé en profitant des services des futurs médecins dans les hôpitaux nationaux au lieu de les voir partir exercer à l'étranger », note le centre dans sa proposition en insistant sur l’obligation de la contribution des futurs médecins dans le système de santé national. Les étudiants en médecine et en pharmacie mènent une grève ouverte depuis décembre 2023. Ils protestent contre certaines mesures de la réforme des études en médecine et s’opposent particulièrement à la réduction de la durée de formation de 7 à 6 ans.