Sahara marocain. L’ultime résolution

Il est grand temps que l’ONU assume ses responsabilités pour clore définitivement le dossier du Sahara marocain, assurent de nombreux géopoliticiens. Surtout, notent-ils, que le plan d’autonomie proposé par le Maroc offre à la communauté internationale LA solution pour éviter davantage de perte de temps et de moyens. Ils soulignent aussi l’appui massif dont jouit la proposition du Royaume au niveau mondial et qui justifie amplement l’adoption de la dernière résolution onusienne reconnaissant la souveraineté du Maroc sur son Sahara. L’Observateur du Maroc et d’Afrique revient dans ce dossier sur des faits qui confirment l’inéluctabilité de cette résolution pour la préservation de la paix, et montrent le contraste saisissant entre la démarche constructive du Royaume et les dérives chaotiques de son voisin de l’Est.

À lui seul, ce témoignage suffit pour la déconstruction définitive de toutes les allégations mensongères tentant de brouiller l’évidence historique de la marocanité du Sahara. En septembre 2023, Mohammed Abou el-Kassem Zouaï a publiquement déclaré, à travers une interview accordée à la chaîne saoudienne Al-Arabiya que c’est Kadhafi qui a inventé le concept de «république sahraouie» et ameuté à coup de sac de pétrodollars des mercenaires autour de cette idée machiavélique. L’interviewé sait de quoi il parle, lui qui était confident de l’ancien «guide» libyen. À ce titre, il était aussi, à maintes reprises, l’émissaire de Khadafi auprès de Hassan II.

«Même l’Algérie ne voulait pas de ce concept au début», témoigne Mohammed Abou el-Kassem Zouaï en assurant tenir ces confidences de la bouche même de Kadhafi dont il est devenu le premier successeur.

«Tu as créé ton monstre (en parlant du Polisario) en Libye et tu l’as jeté aux bras de l’Algérie», a déclaré l’ancien Président algérien à Mouammar Kadhafi», rapporte Zouaï à Al-Arabiya. Il confie aussi avoir rencontré le dénommé Rguibi (principal fondateur du Polisario) chez Kadhafi auprès de qui il venait quémander de l’argent et des aides militaires. De cette rencontre, le confident de Kadhafi a appris que le créateur du mouvement séparatiste lui-même n’avait jamais eu l’idée de créer une quelconque «République sahraouie». «Ce projet avait pour seul but de nuire à Hassan II», assure Zouaï.

Ces vérités, historiques, n’échappent guère aux anciennes puissances coloniales que sont l’Espagne et la France. Elles savent que le Sahara est marocain. C’est d’ailleurs pour cela qu’elles ont fini par reconnaître cette réalité. Qu’attend alors l’ONU pour aller dans le sens de l’Histoire ? Une question que se posent non seulement de nombreux experts en géopolitique, mais aussi de nombreux pays pour qui ce dossier a trop traîné.

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Une pluie de résolutions

Il y a près d’un an, l’Assemblée générale de l’ONU a confirmé la résolution adoptée par sa 4ème commission appelant l’ensemble des parties à coopérer pleinement avec le Secrétaire général de l’ONU et son envoyé personnel pour parvenir à une solution politique à ce différend régional sur la base des 19 résolutions adoptées par le Conseil de sécurité depuis 2007.

Le document loue les efforts déployés dans ce sens, et invite toutes les parties à coopérer pleinement avec le Secrétaire général, et les unes avec les autres, afin de parvenir à une «solution politique qui soit mutuellement acceptable».

Cette résolution, à l’instar de ses précédentes et de celles adoptées par le Conseil de sécurité depuis deux décennies, ne cite à aucun moment le référendum, mort et enterré aussi bien par le Secrétaire général de l’ONU que par l’Assemblée générale et le Conseil de sécurité des Nations-Unies.

L’Assemblée générale de l’ONU s’est félicitée également dans cette résolution de l’engagement des parties à continuer de faire preuve de volonté politique et de travailler dans une atmosphère propice au dialogue, sur la base des efforts consentis et des faits nouveaux survenus depuis 2006. Or, le seul fait nouveau survenu dans le processus politique depuis 2006 est la présentation par le Maroc, le 11 avril 2007, de l’initiative d’autonomie.

Pour rappel, les résolutions 2440, 2468, 2494, 2548, 2602, 2654 et 2703 ont consacré le processus de tables-rondes et défini, une fois pour toute, ses quatre participants, à savoir le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le «polisario». L’Algérie est citée, au même titre que le Maroc, à cinq reprises, réaffirmant ainsi le rôle de ce pays en tant que partie principale à ce différend régional créé de toutes pièces.Le problème est que le régime algérien veut maintenir indéfiniment ce conflit artificiel pour l’instrumentaliser dans sa politique intérieure qui est plus compliquée que jamais, surtout après la mascarade de la présidentielle algérienne ayant mis complètement à nu Tebboune. Une énième résolution qui maintiendrait le statu quo arrangerait ses affaires.

«La communauté internationale doit assumer ses responsabilités», n’a eu de cesse de clamer le Maroc. Cet appel finira par être entendu.

En attendant, le soutien international exprimé en faveur du Royaume continue de se renforcer au moment où le régime algérien s’enfonce.

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