Le Niger compte sur le pétrole pour redresser son économie
Niamey, Niger

La dernière note de la Banque mondiale sur la situation économique du Niger anticipe un rebond de la croissance après une année 2023 marquée par une crise politique.

Le taux de croissance projeté par l’institution financière serait de 5,7% en 2024 et ce, après la levée des sanctions imposées par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union Economique et Monétaire Ouest- Africaine (UEMOA) en février 2024, et le rétablissement partiel des financements.«La croissance pourrait remonter à 5,7 % cette année. Ce rebond serait tiré par les exportations de pétrole, tandis que les secteurs non pétroliers (industries et services), qui ont subi de lourdes pertes en 2023, peinent à se relever », indique un communiqué de la Banque mondiale.«Compte tenu des prévisions de croissance, le taux d’extrême pauvreté devrait diminuer à partir de cette année, pour s’établir à 42,5 % d’ici à la fin de 2026. Cette projection suppose que la production agricole progresse fortement et que la hausse des revenus pétroliers soit efficacement exploitée au profit de la population », précise l’institution.La reprise de l'économie nigérienne dépendra cependant de la situation sécuritaire et des conditions climatiques, mais également de la vigueur de la production de pétrole destinée à l’exportation.«Alors que la production et les exportations de pétrole devraient augmenter les recettes publiques, elles vont également amplifier la volatilité de la croissance. Il s’agit en outre d’une ressource limitée et, en l’absence de la découverte de nouveaux gisements, les réserves pétrolières du Niger devraient commencer à décliner à partir du milieu des années 2030 », alerte la BM.**related_articles[14735-Nigeria - Niger. La réouverture des frontières favorise le commerce ]**