Espagne. Pedro Sanchez veut accélérer la mise en place du pacte migratoire
Pedro Sanchez. La pacte migratoire plus vite

Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a plaidé mercredi pour une entrée en vigueur du pacte migratoire européen dès l'été 2025, soit avec un an d'avance, au moment où les îles Canaries sont sous pression face aux arrivées de migrants illégaux.

"Nous allons exiger une politique de co-responsabilité et de solidarité à Bruxelles, en exigeant que toute l'Europe s'implique effectivement dans la gestion des flux migratoires que reçoivent les pays de la Méditerranée", a déclaré le responsable socialiste lors d'un discours au Parlement.

"A cette fin, nous allons demander à la Commission européenne d'avancer l'entrée en vigueur du Pacte sur les migrations et l'asile" afin que ses dispositions "en matière de contrôle des frontières et de répartition des migrants commencent à être mises en oeuvre à l'été 2025 et non à l'été 2026", a-t-il ajouté.

Les 27 Etats membres de l'Union européenne ont adopté mi-mai une vaste réforme qui durcit le contrôle de l'immigration et dont l'entrée en application est prévue mi-2026.

Ce pacte migratoire prévoit de renforcer les contrôles des arrivées aux frontières avec des procédures destinées à faciliter les renvois des migrants déboutés du droit d'asile. Il met aussi en place un système de solidarité entre Etats membres dans la prise en charge des demandeurs d'asile.

Les 27 pays de l'Union européenne doivent préparer d'ici décembre leurs plans de mise en oeuvre du pacte.

La demande de Pedro Sánchez survient alors que les autorités espagnoles sont confrontées depuis des mois à une hausse des arrivées de migrants illégaux aux îles Canaries, située au large des côtes nord-ouest de l'Afrique, où les drames migratoires se multiplient.

Sur les neuf premiers mois de 2023, 30.808 migrants - dont 12% de mineurs - ont ainsi débarqué dans l'archipel, soit le double du chiffre de la même période l'an dernier, selon le ministère de l'Intérieur.

Face à ces arrivées, les autorités des Canaries - qui prennent actuellement en charge près de 5.500 mineurs pour une capacité d'accueil de 2.000 places - se disent débordées et réclament plus de solidarité entre régions espagnoles.

Avec AFP