Marrakech : le musée des Confluences Dar El Bacha accueille l'exposition « Lalla Essaydi : Le visible dévoilé »
L'exposition Lalla Essaydi Le visible dévoilé se poursuivra jusqu’au 23 mars 2025 à Dar El Bacha à Marrakech.

Pour la rentrée, le musée des Confluences Dar El Bacha présente l’exposition « Lalla Essaydi : Le visible dévoilé », à partir du 1er octobre 2024. Organisée par la Fondation Nationale des Musées et Lalla Essaydi, l’exposition qui dévoile des œuvres remettant en question les représentations culturelles du corps féminin dans le monde arabe, se poursuivra jusqu’au 23 mars 2025.

Née à Marrakech, Lalla Essaydi puise, essentiellement, dans ses racines et ses expériences pour créer des œuvres qui remettent en question les représentations culturelles du corps féminin dans le monde arabe.
L'exposition Lalla Essaydi Le visible dévoilé.
« Mon travail témoigne de mon expérience de femme arabe ayant grandi dans la culture musulmane, vue aujourd’hui sous un angle très différent, confie l’artiste. C’est l’histoire de ma quête d’une voix, la voix unique d’une artiste, et non une tentative de me positionner dans une place de victime, ce qui me priverait de la complexité même que je souhaite exprimer ».Genre et identitéLa série « Harem » de Lalla Essaydi explore les dimensions sociales et historiques complexes qui entourent le concept du harem, un espace privé traditionnellement réservé aux femmes dans le monde musulman.A travers cette exposition, la collection produite au palais Dar el Bacha en 2009 signe son retour, et nous invite à interroger les thèmes du genre, de l’identité et de l’histoire culturelle du monde arabe.
Mehdi Qotbi, président de la FNM, lors du vernissage de l'exposition Lalla Essaydi à Dar El Bacha.
Dans les œuvres photographiques de Lalla Essaydi, les femmes ne sont pas des sujets passifs, mais des actrices actives qui confrontent leur regard à celui du spectateur, l’invitant ainsi à la contemplation. Essaydi écrit sur le visage, les mains et les pieds des femmes en calligraphie arabe, en utilisant le henné, qui renvoie à une tradition féminine, afin de transcender les codes sociaux.La série « Harem » souligne l’importance de l’art et de l’architecture dans la culture islamique, où des surfaces entières sont couvertes de motifs géométriques, floraux et épigraphiques complexes. Dans ses photographies, Essaydi présente des femmes parées de caftans aux motifs élaborés qui se fondent dans le décor du palais ; les carreaux de zelliges et les boiseries sculptées environnants.Le regard artistique de l’artiste remet en question et réinterprète les constructions sociales pour nous offrir une perspective intime sur la vie et le rôle des femmes dans ces environnements clos.