Liban. Entre paralysie et espoir de renouveau
Un Liban meurtri, divisé et fragilisé, se trouve aujourd’hui pris dans la tourmente d’une guerre qu’il n’a pas choisie de mener contre Israël.Le Liban est désormais paralysé, tenu en otage par une organisation terroriste qui s’est insidieusement enracinée dans le tissu politique et social du pays.Autrefois, Beyrouth était saluée comme le « Paris du Moyen-Orient », un carrefour florissant de culture, de littérature et d’intellectualisme, abritant les maisons d’édition les plus prestigieuses du monde arabe.Chrétiens, musulmans et druzes vivaient en harmonie, célébrant la riche diversité du pays. La guerre civile qui éclata en 1975 brisa cette unité, permettant au Hezbollah de tirer profit de la dévastation et de s’élever des ruines.Soutenu militairement, financièrement et politiquement par l’Iran, le Hezbollah s’est transformé en un puissant État dans l’État, détournant la fragile démocratie libanaise. Son ascension a provoqué l’effondrement du système politique confessionnel du Liban, créé en 1943 pour équilibrer les pouvoirs en allouant les principales fonctions politiques et les sièges parlementaires en fonction des communautés religieuses.Ce système de gouvernement confessionnel est ainsi devenu l’outil d’exploitation du Hezbollah, étouffant tout espoir de réforme et muselant les voix de son peuple.Aujourd’hui, le peuple libanais aspire à retrouver le Liban vibrant du passé — un pays célébré pour sa créativité, sa liberté et sa paix. Les Libanais méritent bien plus qu’un système corrompu et stagnant; ils méritent un Liban où le génie intellectuel et artistique puisse s’épanouir, et où les générations futures pourront rêver d’une vie meilleure, libre des conflits confessionnels avec l’émergence d’un gouvernement véritablement représentatif au Liban.Cependant, tant que le Hezbollah conservera ses armes, il continuera d’étouffer la vie politique libanaise, entravant toute possibilité de gouvernance authentique. Le Liban doit aussi se libérer des chaînes de son système confessionnel.Un nouveau cadre politique, ancré dans une nouvelle constitution fondée sur des valeurs civiques, plutôt que sur l’identité religieuse, est indispensable. La diaspora libanaise détient un potentiel immense pour impulser cette transformation. Son influence économique et politique, alliée à sa capacité à mobiliser un soutien international, pourrait être le catalyseur du changement.La solution nécessite à la fois des réformes internes et une pression internationale concertée. Les États-Unis et l’Europe et les pays arabes amis du Liban , doivent utiliser leur influence économique, politique et diplomatique pour démanteler les capacités militaires du Hezbollah. Ce n’est pas seulement un problème libanais, c’est une crise régionale et mondiale.Le peuple libanais, accablé par des décennies de guerre, d’effondrement économique et de paralysie politique, mérite de reconstruire sa nation.Pour atteindre cet objectif, l’emprise du Hezbollah doit être brisée, tout comme le système confessionnel dépassé qui a paralysé le pays. Le Liban doit retrouver sa place légitime en tant que symbole de culture, de liberté et de paix.Le Liban est une grande nation, il est du devoir de la communauté internationale de l’aider.