Le Pacte sur la migration de Marrakech provoque la démission du gouvernement belge

Le Premier ministre belge Charles Michel a annoncé, mardi 18 décembre 2018, devant la chambre des Représentants, qu'il présentera la démission de son gouvernement au roi des Belges, rapporte l'agence Belga.

Le gouvernement en place traversait en effet, une crise politique depuis la sortie du parti nationaliste flamand (NV-A) de la coalition gouvernementale après son refus de donner son accord sur le pacte mondial sur les migrations adopté la semaine dernière à Marrakech.

Le roi des belges avait nommé, le 9 décembre 2018, de nouveaux ministres en remplacement des ministres et secrétaires d’État démissionnaires du parti nationaliste flamand (NVA), officialisant ainsi la réduction du gouvernement belge à une coalition minoritaire à trois partis, dite "Orange-bleue", à six mois de la fin de la législature.

Lors d'une audition dans l'après-midi, Charles Michel a présenté devant le Parlement une feuille de route pour les six prochains mois, laquelle a été refusée par les députés.

Si le Premier ministre a fait des concessions sur certains sujets, les engagements ont semblé beaucoup trop vagues pour l'opposition. Les socialistes s'apprêtaient à annoncer le dépôt d'une motion de méfiance, cosignée par les Verts, afin de donner 48 heures à Michel pour préciser ses intentions. Ils n'en ont toutefois pas eu le temps. A la reprise de la séance plénière, peu avant 20h, le Premier ministre a demandé la parole et annoncé qu'il se rendait chez le roi pour lui présenter la démission de son gouvernement.

"J'ai exprimé cet appel avec une profonde sincérité et une profonde conviction dans l'intérêt des citoyens. Je constate que cet appel n'a pas convaincu, n'a pas été entendu, à ce stade en tout cas", a-t-il déclaré.