Les investigations menées par le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ), relevant de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), dans le cadre de l’enquête en cours suite au démantèlement d’une cellule terroriste affiliée à Daech dans la région du Sahel, ont permis de recueillir des informations de terrain renforcées par des données techniques sur l’existence d’une zone montagneuse suspectée d’être utilisée comme base arrière pour le soutien logistique en armes et munitions destinées aux membres de cette cellule afin d’exécuter leurs plans terroristes. Ce qui a été découvert dans cette zone confirme le danger extrême que représentait cette cellule.
Selon un communiqué du pôle de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) et de la DGST, l’expertise technique et la localisation par satellites, effectuées à l’aide des coordonnées et des données géographiques saisies dans le cadre de l’enquête, ont permis d’identifier la zone suspecte dans la province d’Errachidia, plus précisément sur la rive est de l’oued Guir, au lieu-dit "Tel Mzil”, dans la commune et caïdat de "Oued N’aam”, près de Boudenib, à la frontière orientale du Royaume.
Les inspections sur le terrain et les opérations de reconnaissance géographique ont révélé que la zone suspecte se situe au pied d’un relief rocheux escarpé, caractérisé par des accès difficiles et non aménagés. Cela a nécessité le déploiement de moyens logistiques afin de faciliter l’accès au site d’intervention pour effectuer les fouilles et les enquêtes préliminaires requises.
Dans le cadre du protocole de sécurité appliqué aux menaces terroristes, en particulier dans les zones susceptibles de contenir des armes et des explosifs, le BCIJ a mobilisé des unités cynophiles spécialisées dans la détection des explosifs, des équipements de détection de métaux, un dispositif d’analyse des substances suspectes, ainsi que des robots technologiques pour la reconnaissance d’engins explosifs, en plus d’un scanner à rayons X.
Les fouilles et les opérations de ratissage, qui ont duré environ trois heures, ont permis de découvrir une cargaison d’armes et de munitions enterrée dans un endroit isolé au pied du relief rocheux. Celle-ci était emballée dans des sacs plastiques et des journaux en papier publiés au Mali, dont des hebdomadaires datés du 27 janvier 2025.
Les armes et les munitions saisies ont été placées sous scellés et inventoriées en détail avant leur transfert au laboratoire national de la police scientifique pour être soumises aux expertises balistiques et techniques nécessaires.
Les investigations menées jusqu’à présent indiquent que ces armes et équipements ont été fournis et expédiés par un haut responsable de Daech dans la région du Sahel, chargé des relations extérieures de l’organisation, via des circuits et canaux de contrebande illégaux.
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Après avoir assuré la contrebande et la dissimulation des armes et munitions dans cette base arrière logistique, ce responsable de Daech a transmis les coordonnées du site à l’équipe des "coordinateurs” de la cellule terroriste démantelée mercredi dernier, en vue de leur récupération et de leur utilisation dans l’exécution de leurs projets terroristes.
Le communiqué précise que parallèlement à ces opérations de terrain, les investigations et enquêtes menées par le BCIJ se poursuivent sous la supervision du parquet compétent, afin de dévoiler l’ensemble des ramifications de cette cellule terroriste et d’identifier ses connexions avec la branche africaine de Daech dans la région du Sahel.**related_articles[16647-DGSN-DGST. Mise en échec in extremis d’un projet d’attentat terroriste dirigé contre le Maroc par le commandement de Daech au Sahel (Photos)]**