Découverte. Le PJD peut être au four et au moulin…rouge

Après la photo montrant la parlementaire islamiste Amina Maelainine dansant sur une bouche d’aération devant le célèbre Moulin Rouge de Paris (Marilyne Monroe l'a devancée) et qui a été qualifiée de montage par l’armée cybernétique du PJD, une autre photo, montrant la même Amina en robe, bras et jambes découverts, à la place Vandôme, a été publiée aujourd’hui par .

La concernée a bien entendu crié à la violation de la vie privée, plaidoirie qui est très mal passée dans les réseaux sociaux.

Certaines voix du PJD ont choisi une autre stratégie de défense. Selon elles, le parti des islamistes na jamais fait de prosélytisme et n’a jamais été contre la liberté vestimentaire. Le PJD, faut-il le rappeler, avait fait tout un tintamarre lorsqu'une camarawomen était entrée au Parlement en tenue détendue. Il s’est toujours positionné en protecteur de la pudeur et des bonnes moeurs.

Faut-il rappeler aussi que la seule mesure que le parti a pu passer est la diffusion des appels des muezzins et des prières du vendredi dans les médias publics. Le parti a joué sur la religion comme outil de propagande et a voulu, une fois aux affaires, démontrer qu’il tient ses promesses. Et c’était la seule promesse tenue. Quant à l’emploi, le taux de croissance de 7%, la prospérité et le bien-être, après sept ans de gouvernement, les Marocains n’ont rien vu venir. Ils ont vu d’anciens « pauvres » devenir richesse dépenser allègrement l’argent payé par le contribuable.

Par contre, nous avons eu droit à des pratiques complètement opposées au discours éthico-religieux du PJD et de son back-office du Mouvement Unicité et Réforme (MUR). L’épisode des deux membres influents du MUR surpris en position pornographique à la plage de Mansouria n’est pas encore oublié même si la dame et son compagnon continuent à prêcher les bonnes moeurs comme si de rien n’était. Nous avons eu aussi plein de cas de corruption et de trafic de drogue où des élus pijidistes étaient impliqués.

Et sans surprise, le PJD a démontré une capacité inégalable à défendre ses membres, les plus influents, quand ils ont commis les péchés les plus graves. Abdelali Hamieddine, accusé de participer au meurtre de Issa Aït El Jid est l’exemple le plus récent.

Néanmoins, concernant la parlementaire Maelaeinine, il serait bien de faire la différence entre vie privée et utilisation de certains aspects de cette vie privée pour avoir les voix des électeurs. Quand on se présente aux élections sous l’aspect d'un religieux, pieu, signe de sérieux et de détachement des choses de la vie d'ici-bas, on doit accepter que les électeurs s'indignent lorsqu'ils constatent que la foi affichée a été exploitée dans un but électoral. Les électeurs auraient pu s’en apercevoir assez facilement d’ailleurs. Plusieurs ministres et députés qui avaient fait campagne avec des barbes bien nourries ont dû par la suite les couper plus court, ou les raser complètement.

La liberté individuelle est non négociable et c'est vrai pour tout le monde. Seulement, il ne faut pas la réclamer uniquement pour soi et jeter en enfer les autres. Cela dit, la personne en elle même, intéresse peu, c'est cette dualité islamiste qui perturbe les esprits.

Si le PJD a pu obtenir la première place dans deux législatives successives, c’est précisément grâce à l’engagement religieux de ses candidats. Or, on s’est aperçu, petit à petit qu’il y a eu tromperie sur la marchandise. C’est une véritable escroquerie politique qui a fait des centaines de milliers de victimes. Après tout, les islamistes ne sont que de pauvres humains, attirés par les plaisirs des sens. En bons prestidigitateurs, ils ont montré qu’ils peuvent être à la fois au four et au moulin.