Accord de pêche : Un bon signal pour l'avenir du partenariat stratégique Maroc et l'UE

"Le Royaume du Maroc exprime son appréciation quant à l’action collective des institutions européennes et des Etats membres de l’UE (et) salue leur engagement continu en faveur du partenariat stratégique qui les lie au Royaume du Maroc", indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.

Cette adoption confirme également que le Royaume du Maroc est le seul habilité juridiquement, dans le cadre de l’exercice de sa souveraineté, à négocier et signer des accords incluant le Sahara marocain, affirme le ministère, ajoutant que ces instruments juridiques couvrent la région du Sahara marocain et stipulent de manière explicite que la zone de pêche s’étend du parallèle 35 au Nord, au parallèle 20 au Sud, soit de Cap Spartel à Cap Blanc, au sud de la ville de Dakhla.

Après l’adoption le mois dernier de l’Accord agricole, le vote de ce mardi vient confirmer l’attachement du Maroc et de l’Union européenne au renforcement de leur partenariat stratégique, ainsi qu’à sa préservation des manœuvres politiques et juridiques désespérées menées par l’Algérie et le "Polisario", relève le communiqué.

Le ministère souligne que le secteur de la pêche a toujours été une composante importante du partenariat Maroc-UE précisant que l’accord adopté mardi vient préserver, consolider et développer les acquis de plus de 30 ans dans ce domaine.

De son côté, le ministre de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, affirme que Le vote du Parlement européen en faveur de l’adoption du nouvel accord de pêche entre le Maroc et l’Union européenne, conforte le Royaume dans « un partenariat qu’il a toujours considéré comme durable, fiable et bâti sur un socle solide de coopération entre deux partenaires historiques ».

Ce vote à une large majorité (70% de voix pour) répond pleinement aux questions soulevées par le tribunal européen, a ajouté Aziz Akhannouch dans une déclaration à la MAP, notant que « le rapport fait par l'Union européenne sur les 4 dernières années a démontré de manière objective l'impact positif qu'a eu l'accord sur les populations des provinces du sud marocain ».

«Ceci a été confirmé tout au long des étapes de l’ adoption de cet accord », a ajouté M. Akhannouch, soulignant que «la communauté internationale est aujourd’hui témoin des engagements du Royaume du Maroc pour le développement de ses provinces du Sud où les députés européens ont mené une mission et ont pu constater les avancées remarquables réalisées dans le secteur de la pêche maritime ».

Le ministre a expliqué que «la population des provinces du sud a justement joué un rôle remarquable dans ce processus en exprimant sa voix et en contribuant de manière engagée à défendre ses intérêts et son droit de citoyens marocains des provinces du sud », rappelant que le secteur de la pêche emploie des milliers de personnes dans les provinces du sud.

Cette adoption, a-t-il indiqué, «est un nouveau pas franchi dans les relations entre les deux parties et intervient dans le sillage des développements positifs récents qui ont vu le Maroc et l'UE renforcer la sécurité juridique de leurs accords commerciaux et consolider leur partenariat stratégique multiforme ».

Et le ministre d’ajouter : «Nous allons œuvrer, à travers une coopération rapprochée entre les équipes techniques, à permettre la mise en œuvre efficace des dispositions de ce nouvel accord".

Ce nouvel accord couvre la zone de pêche s'étendant du parallèle 35 jusqu'au parallèle 22, à savoir du Cap Spartel dans le nord du Maroc jusqu'au Cap Blanc dans le sud du Royaume. Il précise, entre autres, les zones de pêche et les conditions d’accès pour la flotte européenne, avec une augmentation de la contrepartie financière qui passera d’une moyenne annuelle de 40,0 M€ à 52,2 M€ (+30%).

L’accord comprend également des dispositions visant à optimiser les retombées et les bénéfices pour les populations locales des zones concernées et prévoit  des exigences techniques visant la préservation de la durabilité des ressources halieutiques et la protection de l’environnement marin.