Les dentistes du privé en colère

Selon la Fédération Nationale des Syndicats des Médecins Dentistes du Secteur Libéral (FNSMD Privé), la situation sociale du dentiste ne cesse

de se dégrader. Leurs revendications : la nécessité d’accélérer le rythme des concertations autour des textes d’application des lois 98-15 et 99-15, relatifs à la couverture médicale et à la retraite, et ce, en prenant en considération le revenu forfaitaire proposé par la profession, la révision de l’actuelle politique d’impôts de la profession libérale de la médecine dentaire, selon un système fiscal équitable prenant en compte le principe de l’équité fiscale prévue constitutionnellement. Ils dénoncent aussi l’injustice fiscale dont est victime le médecin dentiste sous prétexte de la réforme fiscale, et dont les détails ont été fixés par la Direction des Impôts en l’absence d’un accord définitif avec la Fédération. Et rejettent les nouvelles mesures contenues dans la loi de finances pour l’année 2019 et en particulier la retenue des impôts à la source sur les sommes mensuelles des loyers ainsi que le nouveau régime de facturation électronique. La profession veut aussi mettre un terme à toutes les formes de l’exercice illégal de la médecine dentaire et l’accélération du processus d’adoption du projet de loi 14-25 dans son volet relatif aux prothésistes dentaires selon la version adoptée par le Parlement. Autre doléance, le refus catégorique des violations de la part de la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS) de la loi 65-00 et la Convention Nationale. La Fédération appelle l’Agence Nationale de l’Assurance Maladie (ANAM) à activer la révision globale de la Convention Nationale y compris la tarification nationale de référence et d’actualiser la liste des catégories globales des prestations de services de la médecine dentaire tout en donnant un délai de deux mois avant son entrée en application. Dans le cas contraire, la Fédération se trouvera dans l’obligation de lancer un appel pour un abandon collectif de la convention. Selon la fédération, le cahier revendicatif a été présenté à maintes reprises aux pouvoirs publics. Mais a ce jour, aucun signal qui lui permettrait de croire à une issue favorable n’a été reçu. Les médecins sont déterminés. Ils ne baisseront pas les bras et useront de tous les moyens pour se faire entendre, disentils. Première action : l’organisation de « la marche de la colère», le lundi 11 février 2019 à Rabat. Une action qui vise à signifier aux responsables le mécontentement de tous les syndicats nationaux des dentistes du secteur libéral. Cette marche sera accompagnée, le même jour, d’une grève nationale des médecins dentistes du secteur libéral. Selon la fédération, il s’agit là, d’une première phase d’une série d’actions qui seront déployées si nécessaire. «La Fédération est déterminée à mobiliser tous les syndicats pour défendre les droits des médecins dentistes du secteur libéral, la fin justifiant les moyens », annonce la FNSMD Privé ✱