A la veille de la visite du pape au Maroc : L'archevêque de Rabat met les points sur les "i"

"Nous exprimons notre joie d'être ce que nous sommes des Chrétiens, de pouvoir vivre notre foi au Maroc en toute liberté et dans une ambiance de paix et de fraternité avec le peuple marocain", a déclaré à la MAP Mgr Cristóbal López Romero, archevêque de Rabat.

L'archevêque de Rabat a, par la même occasion, exprimé ses remerciements et ceux des Chrétiens catholiques au Roi Mohammed VI, Commandeur des Croyants, de "nous avoir donné l’opportunité de recevoir le Pape François, de vivre en unité avec l'église universelle, de vivre dans la joie et de partager la même foi en un seul Dieu miséricordieux".

Mgr Cristóbal López Romero a, par ailleurs, émis le souhait que la prochaine visite du Pape François dans le Royaume soit une occasion de démontrer que "nous pouvons vivre ensemble en frères et en sœurs et que nous faisons partie de la même famille".

Réagissant aux propos qui lui ont été attribués par l’agence de presse française "AFP", l’archevêque de Rabat a tenu à préciser que les "autres choses qui peuvent apparaître (de ces propos) sont des interprétations", soulignant qu’”il ne nous revient pas si on doit donner plus de liberté dans un sens ou dans un autre". C’est le Commandeur des Croyants et le peuple marocain qui doivent décider via la Loi marocaine. Nous n’entrons pas dans ce débat”, a-t-il fait observer.

"C’est la société marocaine elle-même et les autorités (marocaines) qui doivent décider", a insisté l'archevêque de Rabat.

Et Mgr Cristóbal López Romero d'ajouter : "Il ne nous revient pas de décider sur des affaires qui correspondent à SM le Roi et au peuple marocain".

Interrogé sur la question de la migration, évoquée lors de la conférence de presse tenue à Casablanca pour annoncer la prochaine visite du Pape François au Maroc, Mgr López Romero a tenu à saluer les initiatives royales et des autorités marocaines pour régulariser beaucoup de migrants, donner accès aux écoles publiques à leurs enfants, et leur assurer les soins médicaux au sein des hôpitaux publics.

L'archevêque de Rabat a, en outre, fait observer que la problématique de la migration concerne à la fois les pays d’accueil, de transit et d'origine, exhortant, par la même occasion, tous ces pays à faire de leur mieux pour que tous les migrants puissent jouir de leurs droits.

Et d'ajouter qu'il n'appartient pas aux évêques de présenter de plaidoyer. "Nous faisons la charité, nous accomplissons notre tache d’accueillir les personnes et nous voulons travailler avec la société civile et les autorités pour mieux atteindre et aider les personnes démunies”, a-t-il dit.

"En tant qu'église, nous sommes appelés à prendre soins des personnes qui sont en détresse, dont les migrants. C'est pour cela que nous avons fondé des Centres d’accueil à Tanger, Rabat, Casablanca, à Meknès, à Oujda et à Fès”, a précisé Mgr Cristóbal López Romero.