Vidéo - Genève : L’opposant Rachid Nekkaz tente d’avoir des nouvelles de Bouteflika

L'opposant algérien Rachid Nekkaz, qui a tenté d'être candidat à l'élection présidentielle en Algérie, a été interpellé vendredi 8 mars 2019, par la police à l'intérieur de l'hôpital de Genève où est soigné le président Abdelaziz Bouteflika, a-t-on appris auprès de la police.

"Je vous confirme l'interpellation de M. Nekkaz qui est actuellement auditionné dans les locaux de la police puisqu'il fait l'objet d'une plainte pour violation de domicile", a déclaré Joanna Matta, la porte-parole de la police genevoise, expliquant qu'il avait pénétré dans l'hôpital malgré des mises en garde.

https://www.facebook.com/nekkaz2019/videos/379088679577516/?t=2486

"J'ai décidé de venir ici à Genève devant l'hôpital où est censé être hospitalisé le président et candidat algérien Abdelaziz Bouteflika (...) alors que le monde entier et l'Algérie toute entière sait qu'il n'est plus de ce monde", avait-il déclaré.

"Il y a 40 millions d'Algériens qui veulent savoir où est le président", avait-il poursuivi.

Nekkaz, omniprésent sur les réseaux sociaux -- il filme en direct sur son compte Facebook toutes ses interventions -- a ensuite quitté brusquement le groupe de ses partisans et est entré en trombe à l'intérieur de l'hôpital, tout en continuant à se filmer. La vidéo s'est interrompue lorsqu'il s'est présenté à l'accueil de l'établissement.

L'homme d'affaires, qui a fait fortune dans les start-up et l'immobilier, draine des foules de jeunes enthousiastes partout où il passe en Algérie. Mais son dossier de candidature à l'élection présidentielle du 18 avril a été rejeté car il possédait jusqu'à encore récemment la nationalité française.

Il a trouvé un subterfuge en présentant à sa place son cousin mécanicien, qui vit en Algérie et possède les mêmes nom et prénom.

"Tout le monde sait qu'au minimum, (Bouteflika) est malade, et qu'au maximum il est mort, il est évident que c'est impossible de continuer de cautionner l'élection avec un candidat qui est mort", a poursuivi Nekkaz. "On a déjà vu des morts voter au Parlement. On n'a jamais vu un mort être candidat à une élection présidentielle."

"Je souhaitais devant cet hôpital dire que si le Conseil constitutionnel algérien validait sa candidature (d'Abdelaziz Bouteflika) le 13 mars, il est évident que je ne pourrais plus continuer à défendre la candidature de Rachid Nekkaz à l'élection présidentielle (...) et je retirerais cette candidature, c'est une obligation morale", avait-il encore expliqué aux journalistes et à ses supporters.