Nouvelle-Zélande : Les bienfaits de la manière douce

La Première ministre néo-zélandaise reçoit les éloges du monde entier pour son empathie.  Jacinda Ardern a pris une dimension nouvelle et totalement inattendue ces derniers jours, depuis qu'une fusillade à grande échelle dans deux mosquées de Christchurch a fait 50 morts et 40 blessés. La Nouvelle-Zélande n'a jamais connu une telle barbarie.

La première ministre a rapidement qualifié les attentats de "terrorisme" et a qualifié de "honte" la suggestion d'un législateur australien d'établir un lien entre l'immigration musulmane et la violence ».

De plus, elle s’est rendue à Christchurch samedi dernier, un jour après les attaques et a rendu visite à des membres de la communauté réfugiée et musulmane. Vêtue de noir et portant un hijab (voile), elle leur a dit, les larmes aux yeux, que tout le pays était "uni dans le chagrin". Le port du hijab était «un signe de respect», a écrit Negar Mortazavi, journaliste et commentateur irano-américain.

Ce n'est pas seulement son habit qui a impressionné la toile. De nombreuses personnes ont loué également sa promesse de couvrir les frais d'obsèques de chacune des 50 victimes et d'offrir une aide financière aux familles, ainsi que son action rapide en matière de contrôle des armes à feu. Son gouvernement présentera des mesures concernant ces armes au parlement la semaine prochaine.

"Je tiens à rappeler que vous pouvez remettre votre arme à la police à tout moment", avait déclaré Jacinda Ardern samedi, citée par le journal australien The Mercury. "J’ai vu que des gens le font déjà. J’applaudis cet effort et, si vous envisagez de rendre votre arme, je vous encourage à le faire."

"Les néo-zélandais commencent à rendre volontairement leurs fusils semi-automatiques”, peut-on lire dans la presse  la presse néo-zélandaise, mais ni le New Zealand Herald ni le reste de  ne cite de chiffres. Il est trop tôt pour savoir si la tendance durera. Mais quelques jours seulement après l'attentat, plusieurs internautes racontent avoir remis leurs armes aux autorités. Preuve que la méthode Ardern marche.