Le rapport thématique remis par le CNDH au roi Mohammed VI est multidimensionnel. Le souverain n’attendait que son aboutissement pour enclencher un processus opérationnel afin de donner suite et corps à ses recommandations. Dès le lendemain de la séance de travail du roi avec une équipe composée de proches collaborateurs et de ministres, les départements concernés se sont mis au travail pour décliner un plan d’action en quatre axes. Mais ce branle-bas de combat n’est pas l’émanation d’une contingence. La nouvelle orientation africaine du Maroc, le continent de ses racines, a commencé avec le règne de Mohammed VI. Son premier voyage en tant que roi à l’extérieur du Maroc a été consacré à l’Afrique subsaharienne.

Lors de la grande réunion des ambassadeurs la semaine dernière à Rabat, le message royal a permis de recadrer la politique marocaine en direction des pays du continent et de lui donner un nouveau souffle. On ne peut cependant oeuvrer à une diplomatie offensive et intelligente sans prendre à bras le corps l’ensemble des questions qui peuvent à un moment ou un autre ruiner les desseins les plus nobles. Dans ce pipe, il y a de tout (Lire pages 10-13). Mais dans ce dossier il y un problème des plus épineux de par sa forte charge humaine. Celui de l’immigration clandestine. Le Maroc, de pays de transit est devenu un territoire d’immigration. Faute de pouvoir atteindre leur rêve européen, beaucoup de ressortissants de l’Afrique subsaharienne s’installent au Maroc. Les Marocains n’entendent pas se dérober à leur devoir de solidarité.

Malheureusement, les Africains subsahariens peuvent se heurter à de l’incompréhension, aux bévues et aux bavures des forces de l’ordre au même titre que les Marocains. Malheureusement encore, le Maroc ne peut pas non plus se soustraire aux conséquences des promiscuités qui existent dans ces quartiers de résidence où s’additionnent les misères des Africains d’ici et d’ailleurs. Ces quartiers périphériques que peuplent aussi des candidats marocains rêvant tout autant de l’autre rive de la méditerranée. Le rapport thématique sur les problématiques de la migration du Conseil national des droits de l’homme qui a reçu le plein appui du roi, a mis le Maroc sur la piste d’un cadrage avant-gardiste de ces problèmes. Le souverain a donné ses instructions pour « procéder, sans délais, à l'élaboration et la mise en place d'une stratégie et d'un plan d'action appropriés, en coordination avec le CNDH et les différents acteurs concernés, dans la perspective de formuler une politique globale en matière d'immigration ». Il n’en demeure pas moins que le Maroc, devenu de par sa situation géographique, et donc malgré lui, le rempart des pays riches, ne peut agir seul ni réussir en solitaire. Les pays européens doivent y mettre du leur. горящие путевки вьетнам нячанг