Zoom - Bourse, quelles prévisions pour 2019 ?

Pour 2019, Les avis des analystes sont partagés. Si CFG Bank prévoit une hausse de la capacité bénéficiaire des sociétés cotées, la cellule Analyse & Recherche du Crédit du Maroc estime que la tendance baissière du marché devrait se poursuivre.

Par Mounia Kabiri Kettani

 

Après la baisse de 2018, la bourse devrait renouer avec la croissance en 2019. En tout cas c’est ce que prévoit CFG Bank dans sa note annuelle. La hausse prévue serait située entre 1 et 5% si on maintient les taux à leurs niveaux bas actuels et on enregistre une reprise de la masse bénéficiaire. Les analystes de Crédit du Maroc ont un autre avis. Pour eux, en 2019, la tendance baissière du marché casablancais devrait se poursuivre et ce en l’absence de catalyseurs à même de redynamiser le marché et le faire sortir de sa léthargie. Toutefois, ils notent que le mouvement de prise de profits de la BVC reflète, notamment, un retour salutaire aux fondamentaux qui devrait aider les investisseurs à mieux se positionner durant l’année 2019. CFG table en effet pour 2018 sur une masse bénéficiaire en recul de 2,1% et des bénéfices de la cote en baisse de 659 millions de dirhams par rapport à 2017.

En 2019, « la masse bénéficiaire devrait s’établir à 3% et les bénéfices seraient en hausse de 2,9%», prévoient les analystes de CFG.

Selon l’étude de CFG, cette croissance serait portée par les banques, l’immobilier, l’agroalimentaire les mines et le ciment mais réduite à cause du recul des bénéfices des secteurs de l’énergie, des biens d’équipements et des télécoms. L’étude ajoute qu’en dehors de l’impact que pourrait engendrer la taxe de solidarité prévue par la loi de finance 2019, la croissance serait plus importante et atteindrait 6,7%.

Le taux est en effet fixé à 2,5% pour les entreprises dont les bénéfices excèdent 40 MDH. « L’impact de cette nouvelle taxe sur les bénéfices de la cote serait de 1,2 milliard de dirhams », prédit CFG. Par ventilation sectorielle, CFGBank prévoit une croissance de 2% pour le secteur bancaire, 11,6% pour l’agroalimentaire et 23,7% pour l’immobilier qui serait tirée par Addoha dont la valeur devrait connaitre un crû de 59%.

Pour le ciment, les analystes de CFG Bank tablent sur une reprise de l’ordre de 2% grâce notamment à une reprise au niveau de consommation nationale de ciment sur l’année et l’amélioration des marges opérationnelles. Pour les mines, les pronostics prévoient une croissance de 14,8% portée par Managem.