« Faute de moyens, l'installation de l’Observatoire des marques sera progressive»
Mounir Jazouli, Pru00e9sident du Club des marques et vice-pru00e9sident dunGroupement des annonceurs au Maroc

Propos recueillis par Lilia Habboul

Protection – Créer une « tour de contrôle » pour les marques est l’un des tous premiers chantiers lancés par le Club des marques. Où en est aujourd’hui ce projet ? Le point avec le président du Club.

L’Observateur du Maroc. Le club des marques a vu le jour en décembre 2012, mais qu'en est t-il aujourd’hui de l'Observatoire des marques qui devait aussi voir le jour?

Mounir Jazouli. L'Observatoire des marques est l'un des projets phares du club des marques au Maroc. Donc, si nous parvenons à bien l’installer avant la fin de notre mandat, ce serait une excellente réalisation. C'est une ambition du mandat du bureau actuel. Juste pour le définir, l’Observatoire des marques est une plateforme d’études et d'informations quantitatives et qualitatives relatives aux marques au Maroc. Jusqu'à présent, les opérateurs économiques et les opérateurs qui s’intéressent de plus près au secteur de la marque souffrent d'une carence ou d'une absence d'information et de données statistiques à ce propos. Sans oublier bien sûr ce que produit l'OMPIC comme chiffres et indicateurs quantitatifs liés à un aspect juridique de la marque. C'est-à-dire tout ce qui est déposé et ce sont là les rares données qui existent sur le marché. D'ailleurs, cet Office fait un excellent travail pour promouvoir le dépôt des marques.

Qu’apportera alors l’Observatoire ?

L’Observatoire des marques au Maroc, lui, doit combler le vide laissé en produisant et en rendant disponible des données, des chiffres et des études quantitatives et qualitatives concernant le secteur de la marque au Maroc. Il doit aussi faire le point sur le comportement du consommateur marocain et sur la perception des marques marocaines ou étrangères installées au Maroc. En somme, tout cet univers autour des marques doit être intégré dans les travaux de l’Observatoire. Quant à la démarche de création de cet Observatoire, nous l’avons voulue progressive. Faute de moyens, son installation sera progressive.

Mais est-ce que l’Observatoire resterait un organisme virtuel ?

L'Observatoire n'aura pas d'adhérents ou de membres. Il s'agit en effet d'un organisme virtuel. L'organisme physique est le Club des marques, tandis que l'Observatoire est un outil ou une prestation qu'offre le Club. Son rôle principal est donc de produire de l'information et des données.

Qu’apporteriez-vous de nouveau en termes d’études et de statistiques ?

Nous avons un nouveau concept d’études qu'on a créé et qu'on a développé récemment avec le cabinet d’étude Ipsos, avec une nouvelle méthodologie basée plutôt sur des focus groupes. Cela diffère de ce que les marques ont l'habitude de faire de façon individuelle. La première édition de cette série d’études Marqaty a été menée en juin, et a porté sur 4 cibles de clientèle. Les résultats seront bientôt dévoilés. On espère lancer une deuxième édition vers fin novembre ou début décembre. Le rythme sera de 2 à 3 études par an. Les résultats obtenus viendront enrichir le contenu scientifique de l'Observatoire, c'est là l'une de ses premières composantes. On ajoutera, dans le même socle, tout ce que publie, réalise et produit l'OMPIC.

Nous sommes en train d'explorer le terrain avec d'autres partenaires, notamment la CGEM et aussi les associations de protection des consommateurs, notamment Uniconso, pour pouvoir faire remonter des données par rapport au comportement et aux perceptions des marques par les clients marocains. Dans le même sens, nous sommes également en train de développer avec notre partenaire technique Ipsos d'autres concepts d’études. раскрутка сайта гугл