Dix jours avant le carnage, le Sri Lanka a été alerté d’attentats contre des églises

Un mouvement islamiste local, le National Thowheeth Jama'ath (NTJ), est à l'origine des attaques suicides qui ont fait 290 morts au Sri Lanka dimanche, a annoncé lundi 22 avril 2019, le porte-parole du gouvernement Rajitha Senaratne.

Les autorités sri-lankaises enquêtent sur d'éventuels liens de l'organisation avec des groupes étrangers: "nous avons du mal à voir comment une petite organisation dans ce pays peut faire tout cela", a déclaré  Senaratne, également ministre de la Santé.

"Nous enquêtons sur une éventuelle aide étrangère (au groupe) et leurs autres liens, comment ils forment des kamikazes, comment ils ont produit ces bombes", a-t-il ajouté.

Le NTJ avait fait il y a dix jours l'objet d'une alerte diffusée aux services de police, selon laquelle le mouvement préparait des attentats contre des églises et l'ambassade d'Inde à Colombo.

Ces informations étaient basées sur un signalement d'"une agence de renseignement étrangère".

Le groupe, sur lequel peu d'éléments sont connus, s'était fait connaître l'an passé en lien avec des actes de vandalisme commis contre des statues bouddhiques. Les attaques de dimanche n'ont pas été revendiquées pour le moment.

En quelques heures dimanche, des bombes ont semé mort et désolation dans des hôtels de luxe et églises célébrant la messe de Pâques en plusieurs endroits de l'île d'Asie du Sud. Les forces de l'ordre ont arrêté 24 personnes à ce stade de l'enquête.