Ramadan : Engouement par-ci, montée des prix par-là

Nul ne peut l’ignorer et toutes les études le confirment : La consommation des Marocains durant le mois de Ramadan atteint des records.

Les revenus ne changent pourtant pas. Ils se détériorent même si on prend en considération l’effet inflation sur certains produits. D’après une étude publiée en 2017, le mois sacré est un mois

particulier où un changement de comportement de consommation des ménages est observé. Une hausse de la consommation est constatée particulièrement pour les produits alimentaires. Le budget alloué aux dépenses alimentaires augmente de 37,1% pendant le Ramadan en comparaison avec les autres mois de l’année, comme il en est ressorti de l’enquête sur la consommation des ménages réalisée par le HCP en 2014.

Ainsi, vu l’engouement des marocains pour certains denrées alimentaires et leur surconsommation, la demande dépasse l’offre et les prix s’envolent dès le mois qui précède le ramadan. Or, selon statistiques fournies par le ministère de l’Intérieur, les

prix des produits de première nécessité sont « stables et s’inscrivent dans la tendance habituelle, avec quelques changements dans les prix de certains produits par rapport à l’année précédente ». Sur le terrain, l’oignon affiche un prix à 15 dhs, les tomates 8 dhs et les poissons ont franchi la barre des 100 dhs. D’après l’économiste Rachid Maâroufi, il ne s’agit pas d’augmentations de prix, mais plutôt de simples spéculations de conjoncture. Globalement, 7.800 points de vente contrôlés durant les deux premiers jours du Ramadan. En réponse à une question centrale à la Chambre des conseillers sur « le contrôle des prix pendant le mois de Ramadan », le ministre délégué chargé des Affaires générales et de la gouvernance, Lahcen Daoudi, a souligné que les autorités compétentes ont effectué au cours des deux premiers jours de ce mois sacré 1.800 visites pour contrôler les prix dans les différentes régions du Maroc. Cette opération a été mise en oeuvre par 1450 commissions qui ont procédé au contrôle de 8.500 tonnes de marchandises, a précisé le ministre.

Face aux abus, le ministre appelle à la nécessité de « réagir sévèrement à toutes les pratiques illicites liées aux prix, à la qualité des produits et denrées ou aux conditions de stockage, d’exposition et de vente et en imposant les sanctions en cas de violation des lois en vigueur ». D’ailleurs, le consommateur dispose du numéro 5757 pour dénoncer

les cas de fraudes ou de pratiques commerciales illégales auxquelles il pourrait faire face pendant le mois sacré.