France: La croissance s'annonce plus faible que prévu

La croissance française devrait être plus faible que prévu en 2019, selon la Banque de France qui a abaissé mardi 11 juin 2019 de 1,4% à 1,3% sa prévision en raison du ralentissement de l'économie mondiale.

Selon les projections pluriannuelles de la banque centrale, la croissance devrait également être moins élevée que prévu en 2020, à 1,4% au lieu de 1,5%. L'institution monétaire maintient en revanche inchangée son hypothèse pour 2021 à 1,4%.

"Le Produit intérieur brut français s'est installé sur un rythme de croissance assez stable depuis mi-2018", souligne la Banque de France, qui prévoit une baisse graduelle du taux de chômage à 8,1% en 2021.

Une baisse notable, mais a priori insuffisante pour atteindre l'objectif de 7% de chômage fixé par Emmanuel Macron pour la fin de son mandat, en mai 2022.

Cela "témoigne d'une certaine résilience par rapport à d'autres économies de la zone euro, qui ont connu un fléchissement plus marqué de l'activité", ajoute la banque centrale française. La croissance est notamment attendue à 0,5% cette année en Allemagne et à 0,1% en Italie.

Les révisions à la baisse de la croissance française en 2019 et 2020 proviennent principalement de l'environnement international, "qui s'avère moins porteur que prévu", dans un contexte plombé par les tensions commerciales.

Cela devrait entraîner un "coup de frein important sur la demande adressée par nos partenaires", estime la Banque de France, qui prévoit un ralentissement des exportations, à +2,5% cette année contre +3,5% en 2018.

Les gains de pouvoir d'achat, "très significatifs depuis fin 2018 et qui ont pour l'instant été largement épargnés", devraient à l'inverse stimuler l'activité, en soutenant "fortement la consommation des ménages", ajoute-t-elle.

Selon la banque centrale, le pouvoir d'achat devrait progresser de 2,1% cette année, soit sa plus forte croissance depuis 2007, à la faveur des hausses de salaires mais aussi des mesures d'urgence décidées par le gouvernement sous la pression du mouvement de colère des "gilets jaunes".