Edito - Des responsabilités européennes en Afrique
Ahmed Charai

Par Ahmed Charaï

En deux jours le Mali, le Burkina Faso et le Nigeria ont été la cible d’attaques très meurtrières. Tout laisse à penser qu’après sa défaite sur le territoire syro-irakien, le terrorisme international se replie en Afrique. Le terrain est plus que favorable. Les Etats sont très faibles parce que gangrenés par la corruption, la mauvaise gouvernance, la désorganisation des systèmes économiques où les matières premières sont pillées pour assurer des ressources à des régimes souvent, peu vertueux. L’Afrique c’est le plus grand potentiel de croissance. C’est ce que disent les économistes depuis plus d’une décennie. Et effectivement des pays comme le Rwanda, l’Ethiopie ou le Ghana ont des performances, sur la durée, qui présagent une réelle émergence.

L’Europe ne peut pas se désintéresser du sort du continent noir et se limiter aux positions littérales tout en poursuivant son soutien à des régimes vermoulus au nom de la ‘’Real politik’’.

Les deux défis les plus préoccupants pour l’Europe sont l’immigration et le terrorisme. Dans les deux cas, l’Afrique est un pourvoyeur potentiel puissant. L’immigration conduit à des tensions importantes et à la montée de mouvements régressifs d’extrême droite qui menacent la cohésion nationale des pays européens. Le danger terroriste se déplace, l’Afrique en devient un épicentre évident. L’Europe ne peut se défausser de ses responsabilités et appeler les pays riverains de la Méditerranée à jouer le rôle de défense avancée de l’Europe.

Cette politique est un échec absolu, néanmoins, une autre solution est à la fois possible et souhaitable : le co-développement. L’Europe doit instaurer des rapports, non pas paternalistes, privilégiant des aides qui reviennent sous forme de dépôts privés en Europe, mais de véritables investissements.

Pour cela, il faut encourager les transitions démocratiques, appeler à la bonne gouvernance et en faire un critère pour le soutien d’un régime et surtout arrêter d’utiliser les circuits de la corruption.

La jeunesse africaine n’a pas un ADN particulier, elle n’est pas nocive par nature, elle n’émigre pas par amour du voyage, elle ne tombe pas dans l’escarcelle du terrorisme parce qu’elle y est prédestinée.

La jeunesse africaine a juste besoin d’Etats stables, d’opportunités économiques. Sinon elle se déplace en pensant que l’herbe est plus verte ailleurs. L’Europe ne peut pas continuer à faire l’aveugle.En deux jours le Mali, le Burkina Faso et le Nigeria ont été la cible d’attaques très meurtrières. Tout laisse à penser qu’après sa défaite sur le territoire syro-irakien, le terrorisme international se replie en Afrique. Le terrain est plus que favorable. Les Etats sont très faibles parce que gangrenés par la corruption, la mauvaise gouvernance, la désorganisation des systèmes économiques où les matières premières sont pillées pour assurer des ressources à des régimes souvent, peu vertueux. L’Afrique c’est le plus grand potentiel de croissance. C’est ce que disent les économistes depuis plus d’une décennie. Et effectivement des pays comme le Rwanda, l’Ethiopie ou le Ghana ont des performances, sur la durée, qui présagent une réelle émergence.

L’Europe ne peut pas se désintéresser du sort du continent noir et se limiter aux positions littérales tout en poursuivant son soutien à des régimes vermoulus au nom de la ‘’Real politik’’.

Les deux défis les plus préoccupants pour l’Europe sont l’immigration et le terrorisme. Dans les deux cas, l’Afrique est un pourvoyeur potentiel puissant. L’immigration conduit à des tensions importantes et à la montée de mouvements régressifs d’extrême droite qui menacent la cohésion nationale des pays européens. Le danger terroriste se déplace, l’Afrique en devient un épicentre évident. L’Europe ne peut se défausser de ses responsabilités et appeler les pays riverains de la Méditerranée à jouer le rôle de défense avancée de l’Europe.

Cette politique est un échec absolu, néanmoins, une autre solution est à la fois possible et souhaitable : le co-développement. L’Europe doit instaurer des rapports, non pas paternalistes, privilégiant des aides qui reviennent sous forme de dépôts privés en Europe, mais de véritables investissements.

Pour cela, il faut encourager les transitions démocratiques, appeler à la bonne gouvernance et en faire un critère pour le soutien d’un régime et surtout arrêter d’utiliser les circuits de la corruption.

La jeunesse africaine n’a pas un ADN particulier, elle n’est pas nocive par nature, elle n’émigre pas par amour du voyage, elle ne tombe pas dans l’escarcelle du terrorisme parce qu’elle y est prédestinée.

La jeunesse africaine a juste besoin d’Etats stables, d’opportunités économiques. Sinon elle se déplace en pensant que l’herbe est plus verte ailleurs. L’Europe ne peut pas continuer à faire l’aveugle.