Mesures restrictives. Sacré coup pour les hôteliers
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Ramadan, renforcement des restrictions de déplacements inter-villes, suspension des liaisons avec près d’une quarantaine de pays…les professionnels du tourisme n’ont plus de visibilité. Qu'en pense la fédération  nationale de l'industrie hôtelière (FNIH)?

«A l'heure actuelle, nous n’avons aucune visibilité par rapport à la relance du secteur touristique », lance d’emblée le président de la fédération nationale de l'industrie hôtelière (FNIH), Lahcen Zelmat. Il ajoute que la visibilité dépend de plusieurs facteurs : la disponibilité des vaccins, la mobilité inter-villes et l’ouverture des frontières. Or, «on ne sait pas si l’approvisionnement des vaccins va se poursuivre, ni s’il y aura allègement au niveau des déplacements entre les villes, encore moins sur la reprise des liaisons aériennes. Tout est en stand by. Et les professionnels accusent le coup de ces décisions », regrette t-il. En gros, pour Lahcen Zelmat « pas de relance avant octobre 2021 ».

SOS, on agonise!

Hormis ces trois facteurs cités par le professionnel, il y a l’effet ramadan qui aggrave encore plus la situation. «90% des opérateurs fermeront à partir du 10 avril. Déjà, les marocains ne voyagent pas et ne fréquentent pas les hôtels pendant le ramadan. Et les restrictions imposées constituent un sacré coup pour le secteur. Les opérateurs sont au bord du gouffre et beaucoup risquent de jeter l’éponge dans la période à venir. Les lieux sont désertés et ils peinent à payer leurs salariés et leurs charges. D’ailleurs, le secteur enregistre depuis quelques mois, des faillites en cascade de petits hôteliers en particulier, dans les villes touristiques telles que Marrakech ou encore Agadir», alerte Lahcen Zelmat qui appelle à l’urgence de l’opérationnalisation du contrat programme mis en place afin de pouvoir sauver «ce qui reste des meubles». «Les indemnités prévues pour les salariés n’ont pas été versées depuis trois mois. Et les employés n’ont pas reçu leurs salaires ni de la part de leurs employeurs ni de la part de la CNSS. Il y a urgence à activer et accélérer le processus. L’État doit intervenir pour sauver un secteur qui agonise», conclut-il.