Leïla Slimani et Sonia Terrab pétitionnent : «Nous sommes hors-la-loi»

Le débat s’intensifie sur le droit des Marocaines et des Marocains à disposer librement de leur corps. Au lendemain de la publication par le Mouvement Anfass démocratique d’un communiqué plaidant en faveur du libre choix des femmes pour le recours à l’interruption volontaire de grossesse, c’est au tour de Laïla Slimani et Sonia Terrab de lancer un manifeste-pétition contre la criminalisation des rapports sexuels hors mariage.

Les deux écrivaines assument ainsi leur responsabilité d’intellectuelles pour dénoncer la «culture du mensonge et de l’hypocrisie sociale» qui domine au Maroc, et qui «génère la violence, l’arbitraire, l’intolérance.» Elles réclament le changement des lois «injustes, obsolètes, liberticides et inapplicables» qui sont en vigueur en Maroc, pour que le pays change vers le mieux.

Mohamed Abdelouahab Rafiqi a été l’un des premiers commentateurs de la charte-pétition. Cet expert en matières religieuses adhère à ce combat pour les libertés individuelles. Lui aussi milite à sa façon pour changer les lois rétrogrades.

A maintes reprises, les éditorialistes et chroniqueurs de lobservateur.info ont abondé dans le même sens en appelant non seulement les intellectuels, mais aussi les partis politiques et les législateurs à assumer leurs responsabilités.