Le PPS descend le gouvernement Othmani

Comme nous l'annoncions hier soir ( mardi 1er octobre 2019), le bureau politique du Parti du progrès et du socialisme (PPS) a décidé de se retirer du gouvernement. Une décision qui sera entérinée vendredi 4 octobre 2019, lors d’une session extraordinaire du comité central du parti.

Les explications qui accompagnent cette décision sont incendiaires envers le Parti de la justice et du développement (PJD) et les autres partis membres de la majorité gouvernementale.

En partant, le parti du Livre a craché dans la soupe. "Le PPS a constaté avec regret que le gouvernement reste, depuis son investiture, prisonnier d'une logique de gestion en manque d'inspiration politique lui permettant de mener à bien l'étape actuelle", explique son bureau politique dans le communiqué annonçant la décision.

Avant d'ajouter que la préparation pour les prochaines élections législatives dominent déjà les esprits des membres du gouvernement, ce qui créé un "un climat délétères arquée par la mésentente". Le PPS dénonce aussi la prévalence "des pratiques politiciennes inadmissibles".

Le parti de Benabdallah fustige également l'incapacité du gouvernement à répondre aux revendications sociales pressantes de certaines catégories sociales, tout en considérant que le modèle de développement actuel semble "incapable d'apporter des réponses appropriées aux problématiques posées sur les plans de l'économie et de la justice sociale et spatiale".

Le PJD et les membres du gouvernements semblent dépassés par les événements, c'est ce que souligne le communiqué et va jusqu'à laisser entendre que les contenus des discours royaux en vue de concrétiser des réformes ne sont pas pris au sérieux.

Par ailleurs, le bureau politique du PPS explique clairement que le remaniement ministériel et la manière avec laquelle le chef du gouvernement mène les concertations s'inscrit dans "une logique d'attribution des portefeuilles ministériels, sans entrer dans le vif du sujet, dans la mesure où il n'y aurait pas de réforme sans conception politique claire, sans programme gouvernemental ambitieux et sans volontarisme dans la conduite de la réforme."

Par conséquent, le PPS estime que le gouvernement d'El Othmani ne semble pas en mesure de s'acquitter de ses lourdes missions, ni de répondre de manière adéquate aux directives royales relatives au remaniement ministériel.