Lutte contre la tuberculose: Le gouvernement revoit sa copie !

La maladie de la tuberculose fait de la résistance au Maroc. Trente ans après le premier programme national de lutte contre la tuberculose, le pays enregistre plus 27 000 par an. Le dernier programme couvrant la période 2011-2015 n’a pas atteint ses objectifs. «Malgré les efforts consentis, la baisse de la maladie est à un rythme insuffisant», constate Houssine Louardi, ministre de la santé. Ce dernier a lancé ce mercredi 23 octobre un Plan national d'accélération de la réduction de l'incidence de la tuberculose pour la période 2013-2016.

Sensibilisation dans les rangs des FAR et dans les prisons

«La persistance de la maladie s’explique par sa nature et les conditions socio-économiques des patients. Les foyers de la tuberculose se trouvent dans les périphéries des grandes villes et les quartiers pauvres, ces zones qui connaissent une densité importante. À cela s’ajoute la sous-alimentation, la pauvreté et la précarité», explique Louardi.

La nouveauté de ce plan ce sont les partenariats actés avec les Ministères du développement social, la Jeunesse et le sport, la Défense nationale et l’Education nationale. Ainsi qu’avec l'Administration pénitentiaire, le Collège syndicat des médecins spécialistes privés, le Syndicat de médecine générale, Sos tuberculose et La ligue marocaine de lutte contre la tuberculose. Des conventions de partenariat entre la Santé et ces secteurs gouvernementaux et non-gouvernementaux ont été signées en présence des différents acteurs du secteur de la santé. Ces conventions prévoient de «mettre en œuvre des actions de sensibilisation, le renforcement de la prévention et la lutte contre la stigmatisation», peut-on lire dans la présentation de ce nouveau plan.

Pour les trois prochaines années, le Ministère compte injecter 250 millions de DH. L’objectif pour 2016 est d’atteindre un taux de l’incidence de la tuberculose de 75 cas pour 100 000 habitants. Ce taux est actuellement de 83 cas.