Anzoula bouc émissaire
Ali Anouzla

Il y a au moins une vérité qui sort du cas du directeur de publication de la version arabophone du site Lakome, Ali Anouzla. Il est le seul à souffrir dans cette histoire, alors que ceux qui se sont autoproclamés ses avocats, ainsi que ses partenaires trouvent dans son emprisonnement une bonne occasion pour faire un peu de bruit. Anouzla veut désigner son propre avocat, parce qu’il lui fait confiance ? Non disent les autres, c’est nous ou rien. Ils ont enfin regagné leurs cabinets bredouilles. Il veut fermer son site de manière temporaire le temps de voir comment évolueront les choses ? Non disent ses partenaires. Or, le seul concerné dans cette histoire est Anouzla lui-même. Personne ne doit choisir à sa place. Il a vite senti que certains profitent de sa situation à son insu. En tout cas, c’est la première fois que nous nous trouvons devant un cas où les avocats d’un suspect font tout pour qu’il reste en prison, refusant toutes les solutions. Mais nous savons bien sûr que les journalistes et les avocats qui ont été irrités par l’approche d’une solution favorable à Anzoula, sont en fait programmés pour s’opposer à tout ce qui a une relation de près ou de loin avec le pouvoir au Maroc. Ils ont ameuté les ONG et les médias internationaux grâce aux réseaux qui les nourrissent pour se retrouver en fin de compte dans la situation de celui qui s’invite dans une fête de mariage prétendant qu’il est de la famille de la mariée et qui se rend compte qu’il s’agit d’une cérémonie de circoncision.