Inezgane : Un «cheikh» takfiriste a un sacré problème avec le Père Noël

«Fadilate cheikh». C’est ainsi qu’est présenté un certain Abou Younès Mohamed El Faraâni sur l’affiche d’annonce de la «Mouhadara» (conférence) que cet adepte de Ben Laden a donnée vendredi 27 décembre 2019 à Inzegane (à une douzaine de kilomètres d’Agadir). La messe est dite dans l’intitulé choisi : «حكم مشاركة الكفار», qu’on pourrait traduire par (Légalité de la célébration des fêtes des mécréants).

A la manière de Ben Laden, lors de sa «Mouhadara», Abou Younès Mohamed El Faraâni a usé, durant plus d’une heure, du langage habituel des obscurantistes les plus extrémistes. Il a non seulement déclaré formellement interdite toute célébration des fêtes des «kouffar», mais a incité à la haine de ces derniers. Pour résumer, à ses yeux, le bon musulman ne doit voir en les non-musulmans que des dhimmis qu’il doit mépriser.

Le «cheikh» s’est aussi attaqué aux boulangers qui vendent les buches de Noël. Il a même créé une légende, transformant Santa Claus (Saint Nicolas ou Père Noël) en un vilain païen qui passait son temps à égorger les monothéistes.

Malgré son contenu haineux, la vidéo de cette pseudo conférence est disponible sur YouTube et est venue s’ajouter à bien d’autres. Dans l’une d’elle, Younès Mohamed El Faraâni invite la femme musulmane ayant été trompée par son mari à ne pas refuser à ce dernier son droit à l’acte charnel avec elle, sous prétexte que l’obéissance de l’épouse envers son époux est une émanation de l’obéissance à Dieu.

Les divagations moyenâgeuses, haineuses et racistes d’Abou Younès Mohamed El Faraâni posent un réel problème. Elles sont inadmissibles dans un Maroc qui prône la tolérance et la symbiose entre les différentes religions et combat, au quotidien, le terrorisme qui se nourrit de l’obscurantisme. Comme il est inadmissible qu’il y ait encore dans le pays une «Maison de Coran» permettant la propagation de l’esprit «takfiriste» qui divise les humains en musulmans et en mécréants.

Le comble c’est que la mystérieuse entité qui a abrité la dernière «mouhadara» du «cheikh» relève d’une ONG qui œuvre, en principe, pour la culture et l’éducation. Sauf qu’en donnant la parole à Abou Younès Mohamed El Faraâni et ses semblables, elle promeut la culture de la haine et l’éducation à l’arriération. Et c’est grave !