Vidéos - Initiative Lomé 2020 : Premier front commun africain contre le trafic des faux médicaments

Sept pays africains (Togo, Congo-Brazzaville, Ouganda, Niger, Sénégal, Ghana, Gambie) se sont engagés samedi 18 janvier 2020 à criminaliser le trafic des faux médicaments, en introduisant "des lois et sanctions pénales" dans leurs juridictions, dans le cadre de l'Initiative de Lomé.

Les présidents Faure Gnassingbé (Togo), Macky Sall (Sénégal) et Yoweri Museveni (Ouganda), ainsi que les ministres de la santé du Niger, du Ghana, de la Gambie et du Congo-Brazzaville ont signé à Lomé, chacun au nom de son pays, l'acte de lancement de l'Initiative Lomé 2020 contre le trafic trafic de faux médicaments. Ce fléau, directement lié au financement du terrorisme, est responsable de plus de 100.000 morts par an en Afrique, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Accompagné et facilité par la Fondation Brazzaville, ce premier engagement commun ouvre la voie à d'autres Etats pour qu'une forte réponse africaine commune soit apportée à ce drame qui touche plusieurs pays du continent.

"Nous nous engageons à signer l'accord-cadre (...) qui nous engage à introduire dans nos juridictions respectives des lois et sanctions pénales pour criminaliser le trafic des produits médicaux de qualité inférieurs et falsifiés", selon la déclaration commune publiée par les sept pays signataires qui insistent sur la menace à la fois sanitaire et sécuritaire que représente ce fléau.

Ils ont invité les autres pays africains à rejoindre cette initiative et appelé "à l'intensification des efforts déployés au niveau national, régional et international pour lutter contre ce fléau".

La Fédération internationale de l'industrie du médicament (FIIM) estime qu'un investissement dans ce secteur de 1.000 dollars peut générer 500.000 dollars de profits, ce qui rendrait les faux médicaments plus rentables que la plupart des stupéfiants.

"II y a urgence car ce trafic international (...) se développe de façon exponentielle. Qu'on en juge: de 75 milliards de dollars US en 2010, le chiffre d'affaires du trafic des produits médicaux falsifiés est évalué à 200 milliards de dollars en 2014", a souligné le président togolais Faure Gnassingbé.

"À cette rentabilité financière sans équivalent, s'ajoute un risque (de poursuites judiciaires) très faible et une quasi-impunité", a ajouté le chef de l'Etat.

La communauté internationale a été interpellée à cette occasion pour apporter son soutien à l'Afrique dans cette nouvelle qui est désormais lancée.

Pour en savoir plus, voici les réponses supplémentaires apportées lors de la conférence de presse tenue à la fin du Sommet de Lomé

https://www.facebook.com/LobservateurDuMaroc/videos/1200807453452010/

 

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