La couche d’ozone est en train de guérir !

Selon une étude publiée dans la revue scien­ti­fique  le 25 mars 2020 et menée par un groupe de scien­ti­fiques nord-améri­cains, la couche d’ozone au dessus de l’An­tar­c­tique est en train de se recons­ti­tuer. The Guar­dian rapporte ainsi une grande amélio­ra­tion de l’état de l’at­mo­sphère dans l’hé­mi­sphère sud.

Le Proto­cole de Montréal (mis en place en 1987), qui prévoyait l’ar­rêt de la produc­tion de substances appau­vris­sant la couche d’ozone, porte­rait donc ses fruits. Il pour­rait être respon­sable de la pause, voire de l’in­ver­sion, de certains chan­ge­ments problé­ma­tiques dans les courants d’air autour de l’hé­mi­sphère sud.

Au niveau des pôles de notre planète, des courants d’air rapides (appe­lés jets streams) tour­billonnent à haute alti­tude. Ces dernières décen­nies, l’altération de la couche d’ozone avait causé le jet stream sud encore plus au sud que d’ha­bi­tude, impactant les régimes pluvio­mé­triques et poten­tiel­le­ment les courants océa­niques. En Austra­lie par exemple, les modi­fi­ca­tions du jet stream ont augmenté le risque de séche­resse en éloi­gnant la pluie des zones côtières. Si la tendance s’in­ver­sait, ces pluies pour­raient reve­nir.

Grâce aux simu­la­tions infor­ma­tiques, les cher­cheurs ont pu démon­trer que cette pause n’est pas seule­ment un phéno­mène natu­rel. Le Proto­cole de Montréal semble avoir suspendu, voire légè­re­ment inversé, la migra­tion vers le sud du jet stream. Ce qui prouve que des mesures globales et immé­diates peuvent être prises pour stopper voire in­ver­ser certains des dommages causés à l’en­vi­ron­ne­ment.