Fermeture de cabinets. Des sanctions en vue

A la veille de l’instauration de l’état d’urgence sanitaire, certains médecins ont choisi de fermer leurs cabinets  dans un contexte national délicat. Une attitude qui a suscité aussitôt une réaction forte de la part de l’Ordre national des médecins. Un premier communiqué puis un deuxième. Le Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM) a fait valoir deux articles qui incitent les médecins à rester mobilisés « en cas de crise ». «L’article 40 de la Constitution incite tout citoyen et tout professionnel en cas de crise nationale d’être au service de la nation», explique auparavant Dr. Mohammadine Boubekri, président du CNOM. Le communiqué rappelle également L’article 44 du Code de déontologie des médecins qui stipule « qu’en période de crise, les médecins doivent être au chevet des citoyens ».

Une réglementation claire et sans appel et pourtant plusieurs fermetures ont été enregistrées au niveau national et dans plusieurs villes,  tout en suscitant l’inquiétude des citoyens  et spécialement des malades. « Quiconque ferme volontairement son cabinet, s'expose à des sanctions», tranche le président du CNOM qui rappelle les deux communiqués de l’Ordre à propos des ouvertures et des fermetures des cabinets de médecins.

De son côté le Conseil régional de l’Ordre des médecins (CROM) à Casablanca-Settat n’a pas manqué de rappeler à l’ordre le corps médical du secteur privé. Un, écrit signé par son président, Dr. Abldekrim Zoubaidi, a été adressé aux praticiens ayant fermé leurs cabinets durant l’état d’urgence sanitaire liée au coronavirus, sans prévenir les instances responsables du secteur. Son objet ? Un rappel ferme par rapport à toute fermeture de cabinet qui devrait être justifiée et précédée par une demande manuscrite à l’Ordre avec une note explicative des raisons et motifs de cette fermeture. Une demande détaillée avec les coordonnées et l’adresse personnelles, l’adresse mail du médecin en plus d’une copie de sa carte d’identité nationale (CIN). Ceci dit, «la réouverture du cabinet nécessite une demande écrite. Cette dernière est soumise à l’accord préalable de la commission de l’exercice médical du CROM», note le courrier du conseil régional.

Contacté ce lundi matin, Dr Boubekri, nous a assuré qu’une réunion sur le sujet est en cours et qu’un communiqué détaillé s’en suivra.