L’Afrique victime de la « Loi de proximité »

En plein cataclysme du nouveau Coronavirus, les terroristes ont fait près de 100 morts et de nombreux blessés en Afrique. Le 5 avril, des membres de Boko Haram ont ensanglanté Yaoundé au Cameroun, faisant au moins 7 morts et plusieurs blessés. Il y a une quinzaine de jours, ils avaient tué 92 personnes dans l'île de Boma du lac Tchad et blessé 47 militaires tchadiens. Ce prolongement de l’hécatombe continue que provoque les terroristes en Afrique semble n’intéresser aucun média d’Europe ou d’Amérique.

Le 4 avril, un attentat au couteau a été perpétré en France. Bilan : deux mort et 5 blessés. Ce triste évènement a été la principale information en France, mais aussi dans la quasi-totalité des médias européens et américains, et c’est normal. Ce qui l’est moins : ni les 7 morts à Yaoundé, ni les 92 autres de Boma n’ont fait la Une d’un quelconque média européen ou américain. Cela se passe dans la lointaine Afrique, semblent se dire les faiseurs d’informations. Ils appliqueraient ainsi cette sinistre « Loi de proximité » : plus un évènement se déroule au loin, moins on s’y intéresse. La même attitude qui était de mise quand, par exemple, le Coronavirus frappait juste la lointaine Chine. On en voit aujourd’hui les conséquences terrifiantes, mais on n’en tire pas encore les enseignements nécessaires.