L’OMS met en garde contre un déconfinement prématuré

A quelques jours du 20 avril, date antérieurement annoncée pour la fin de l’état d’urgence sanitaire dans notre pays, beaucoup de questions se posent par rapport au déconfinement et sur la fin ou la prolongation des restrictions sociales qui y sont liées. Pourtant, une sortie médiatique du président de l’Organisation mondiale de la santé met en garde contre un déconfinement hâtif risquant d’avoir des conséquences catastrophiques.  D’après Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, il existe un risque de « résurgence mortelle » si l’on procède à une levée trop rapide des restrictions sociales imposées par l’état d’urgence sanitaire.

« Le reflux  de la pandémie  pourrait être aussi mortel que sa propagation s'il n'est pas géré convenablement », alerte le responsable dans une conférence de presse virtuelle à Genève. Une nouvelle vague redoutable qui pourrait saper tous les efforts déployés à travers le monde pour limiter la propagation de la pandémie. Une situation qui est d’autant plus grave en l'absence d’un vaccin qui tarde toujours à voir le jour. Selon des spécialistes en modélisation des épidémies de l'université de Hong Kong, relâcher les mesures de contrôle de façon hâtive, ferait presque autant de victimes que la première vague. L'OMS a affirmé d’ailleurs mener des consultations avec les pays concernés pour élaborer des stratégies de desserrement progressif et sûr.

Ceci dit l’OMS indique six conditions requises pour assurer un déconfinement sécurisé : 1. Contrôler la transmission du virus 2. Assurer l'offre de santé publique et de soins. 3. Minimiser le risque dans des environnements exposés comme les établissements de santé 4. Mettre en place des mesures de prévention au travail, dans les écoles et d'autres lieux fréquentés 5. Contrôler le risque de cas importés et surtout  responsabiliser les populations.