L’immunité collective, un mirage ?

Ceux qui ont misé sur l’immunité collective pour freiner la propagation de l’épidémie devraient réviser leur copie. C’est du moins ce que l’on déduit d’une dernière étude réalisée par l’hôpital de Wuhan, l’épicentre de la pandémie.  En effet l’hôpital a testé une partie de son personnel soignant et des patients à la recherche de la présence d’anticorps. Les autorités sanitaires ont testé une partie de la population afin d’avoir une idée sur le taux d’immunité dans la ville. Cependant,  il a été remarqué que la proportion de personnes ayant des anticorps est considérablement plus élevée que celle des cas confirmés. Traduction : Cela signifie qu’une partie de la population a été contaminée sans toutefois développer de symptômes. Une bonne et rassurante nouvelle quand aux effets dévastateurs de la pandémie. Mais ceci dit, une autre remarque, beaucoup moins rassurante, a laissé les scientifiques perplexes.

Les  résultats de ces tests chinois ont révélé que pas suffisamment de personnes ont développé des anticorps afin de garantir une immunité collective. D’après les données de l’hôpital Zhongnan de Wuhan, seulement 2,4 % des employés et 2 à 3 % des patients récents avaient développé des anticorps. Un constat qui remet à jour la grande question de l’immunité après une première contamination au Covid 19 et par extension sur l’immunisation collective. Pour rappel  cette dernière se base sur ce principe simple : Si suffisamment de personnes au contact du virus ont développé des anticorps, le virus arrêtera de circuler en mettant fin à la propagation de l’épidémie, étant donné que la plus grande partie de la population aurait été naturellement immunisée.