Cybercrime, les attaques ont augmenté de 500%

« La sécurité digitale est une urgence aujourd’hui plus que jamais, puisque que la pandémie a ouvert toutes les portes aux cybercriminels, avec une croissance mensuelle d’attaques de plus de 500% par mois au niveau global depuis février. Du jamais vu », note Mohamed Saad, Président de l’Association des Utilisateurs des Systèmes d’Informations au Maroc (AUSIM) dans son analyse publiée au livre blanc cyber-covid-19 de Cybersecurity Trends co-écrit par un consortium international afin de comprendre les risques actuels et les menaces immédiates dans le monde numérique dans le contexte du covid-19.  Le constat est mondial. Et selon le fondateur et le directeur technique de BlockAPT, une entreprise spécialisée en cybersécurité, basée au Royaume-Uni, compte tenu de l’augmentation du nombre de cyberattaques liées aux coronavirus, les employés et les organisations devront monter la garde et faire preuve d’une plus grande habileté pour se défendre. Marco Essomba ajoute, qu’aucune solution ne peut à elle seule protéger totalement face à l’ensemble des cyberattaques que les cybercriminels ont dans leur arsenal afin maximiser leur impact. Cependant, il préconise l’application d’une stratégie de défense à plusieurs niveaux. Cela signifie qu’il est essentiel de déployer divers contrôles de sécurité aussi bien au niveau du réseau et des points d’accès, celui de l’entreprise et ceux des employés. « En tant que première ligne de défense, il est crucial d’appliquer des contrôles constants de sécurité du trafic réseau entrant et sortant. Comme deuxième ligne de défense, il est indispensable de déployer une protection contre les logiciels malveillants au niveau des dispositifs d’accès et de stockage en utilisant l’analyse traditionnelle des logiciels malveillants combinée avec l’analyse comportementale », explique Marco Essomba. Et d’ajouter « la formation à la sensibilisation à la sécurité joue un rôle important dans le cadre de la stratégie de sécurité globale d’une organisation. En augmentant la sensibilisation, les organisations peuvent réduire considérablement leur exposition aux risques d’attaques par hameçonnage ».