Covid-19, Air France sera sauvée mais…

Impossible de laisser Air France couler. Des prêts de 7milliards d’euros ont été octroyés par l’Etat à la compagnie. Mais pas sans contrepartie !  Les prêteurs exigent de la compagnie un effort environnemental et une réduction de 50% de ses émissions en CO2. Pour atteindre cet objectif, le secteur domestique sera allégé. Concrètement, tous les vols intérieurs dont la durée ne dépasse pas les deux heures trente seront réduits au profit du TGV qui assurera la relève. « Dès lors qu'il y a une alternative ferroviaire à ces vols intérieurs, ces derniers devront être drastiquement réduits et limités simplement aux transferts vers un hub », lance d’emblée le ministre de l'Économie devant la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale. Même si les mesures gouvernementales n'ont pas toutes été annoncées. Une chose est sûre : Si Air France n’opère plus de vols internes, le retrait serait une aubaine non seulement pour le TGV mais aussi pour les pour les low cost européennes Ryanair, easyJet ou Vueling.

Autre contrainte imposée par le prêteur, le renouvellement de la flotte pour réduire les émissions. Le processus est déjà en marché et va être accéléré dans les semaines qui viennent. Ainsi les anciens Airbus A340, et A380  seront ferraillés et vendus en pièces détachés et remplacés par des A350 qui permettront à la compagnie de réduire la consommation et la pollution de l’ordre de 25% chacune. Le moyen courrier est aussi concerné. Et l’objectif est de baisser de 20% la consommation et la pollution encore. En même temps, le gouvernement exige de la compagnie l’utilisation de 2% de carburant alternatif.