Les transporteurs préparent l’après crise

50% des camions de transport et logistique ne roulent plus faute de commandes, et la très grande majorité de ceux qui livrent retournent à vide ainsi le coût moyen de la livraison augmente pour le transporteur, selon les professionnels de la filière logistique qui notent un ralentissement, une chute d’activité ou arrêt total des entreprises du secteur, particulièrement celles qui travaillent pour les secteurs du textile, de l’automobile, de l’aéronautique, du BTP, du tourisme….D’après  la newsletter Logismed dédié au covid-19, la situation est particulièrement difficile pour les transporteurs dont la moitié des PME sont frappées de plein fouet par le ralentissement des flux maritimes et des échanges dû à l’application des mesures de confinement et aux factures impayées. Une telle situation se répercute sur toute la filière logistique. A cela s’ajoutent la fermeture des activités de production, considérées non essentielles en raison du confinement, et le ralentissement global des activités. Depuis le début de la crise, les professionnels ont constaté une situation contrastée entre 3 catégories d’acteurs. La première, les transporteurs et prestataires logistiques qui avaient déjà l’habitude de travailler avec les clients des produits alimentaires et de premières nécessité, affichent une bonne vigueur dans leur activité avec des volumes à transporter importants. Les acteurs dont l’activité est actuellement à l’arrêt, sont ceux qui travaillent avec les entreprises des secteurs économiques touchés par l’épidémie tels que le textile, l’automobile, l’aéronautique, le BTP. Entre les deux, les entreprises dont le portefeuille clients est diversifié et dont l’alimentaire ne représente que 20% à 30% de leur activité, et qui ont donc mis une partie de leurs salariés au chômage partiel. Face à cette situation, la note analytique évoque deux types de réactions : des acteurs qui ont préféré mettre les projets et les investissements en suspens pour le moment et d’autres qui en profitent pour accélérer les projets de transformation afin d'être dans une position plus agressive pour l’après crise. Les rédacteurs de la note ajoutent que les moyens alloués par l’Etat devraient permettre aux acteurs du secteur de faire face à la conjoncture actuelle et de rester prêts pour la sortie de crise. « Le chômage partiel, les reports de charges, l’accompagnement de trésorerie, les garanties de crédit sont autant d’éléments vitaux pour la survie de nos entreprises », concluent les professionnels.