Un journalisme sans contraintes et sans complaisance

Placée sous le thème « Un journalisme sans contraintes et sans complaisance », la 27e Journée mondiale de la liberté de la presse revêt pendant cette crise sanitaire mondiale, une importance particulière. Aujourd’hui, et plus que jamais, le journalisme fait face à de nombreux défis, notamment la désinformation, les discours de la haine, la présence de points de vue inclusifs et d’expressions culturelles diverses et autres. Les journalistes se mettent souvent en danger pour informer le public. Leur rôle est capital dans la lutte contre la désinformation qui s’est révélée être l’un des principaux défis du COVID-19. Il faut donc veiller à protéger leur sécurité aussi bien dans l’exercice de leur travail face à la maladie qu’en préservant les espaces de liberté de la presse. 

« Alors  que  la  pandémie  de  COVID-19  nous  fait  basculer  dans  l’inquiétude  et  l’incertitude,  l’information  libre  nous  est  essentielle  pour  faire  face  à  la  crise,  la  comprendre, la penser, et la surmonter (…) Cette  liberté  de  la  presse  est  trop  souvent  malmenée. Que  ce  soit  par  le  contrôle  politique,  idéologique  ou  économique,  par  les  attaques  qui  visent  à  diffamer  et  à  décrédibiliser, ou encore par le harcèlement, on cherche trop souvent à réduire au silence   les   journalistes   et   en   particulier   les   femmes.  (…)  La  crise  actuelle  renforce  également  les  incertitudes  pour  la  presse sur  le  plan  économique : par exemple, alors même que s’accélère la transition numérique, les recettes  publicitaires,  dont  dépendent  bien  des  parutions,  sont  en  baisse,  voire  en  chute libre ; à terme, des journaux pourraient ainsi être forcés de réduire ou cesser leur  activité,  privant  des  communautés  d’un  autre  regard  sur  le  monde,  d’une  profondeur de champ nécessaire à la diversité des opinions. Or dans un monde aussi interdépendant que le révèle cette crise, chaque menace ou attaque contre la diversité et la liberté de la presse, et contre la sécurité des journalistes, nous concerne tous. (…) J’appelle aujourd’hui à redoubler ces efforts : dans ce moment crucial et pour demain, nous avons besoin d’une presse libre et des journalistes, qui doivent, quant à eux, pouvoir compter sur l’ensemble d’entre nous », affirme Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, à l’occasion de la Journée mondiale pour la liberté de la presse, 3 mai 2020.

Un débat en ligne sur l'importance des médias libres

Ainsi, pour célébrer cette journée, le lundi 4 mai à 17 heures, heure française (TU+2), L’UNESCO organise, un débat en ligne sur l'importance des médias libres pour fournir au public une information indépendante et fiable, essentielle en temps de crise. Cet événement réunira à part la Directrice générale, le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, le journaliste Younes Mujahid, Président de la Fédération internationale des journalistes, Maria Ressa, journaliste d'investigation aux Philippines, fondatrice du site Internet Rappler.com, et le Secrétaire général de Reporters sans frontières, Christophe Deloire, ainsi qu'un certain nombre d'autres participants de haut niveau. Un éminent journaliste, Jorge Ramos, animera le débat.

 Au Maghreb, le Bureau de l’UNESCO pour le Maghreb partagera avec les médias maghrébins la campagne médiatique mondiale de l'UNESCO intitulée FACTS qui sera lancée le Dimanche 03 mai pour mettre en lumière le rôle des médias libres et indépendants dans le contexte épidémique. Les médias associatifs seront également sollicités pour diffuser les messages de la campagne médiatique.

https://drive.google.com/drive/folders/1yKxsznBaT9BCK9BaakSrl4EAlLkgulnO.