Le Tourisme mondial dans l’œil du cyclone

 

La Covid-19 est en train d’éroder le secteur touristique de par le monde. Les pertes de recettes se chiffrent par milliards de dollars.

Du fait des restrictions décrétées par les autorités de l’écrasante majorité des pays de par le monde, le secteur touristique est à l’heure de la plus grave crise depuis celle de 1956, renseigne une enquête de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT).

Selon cette organisation, cette épreuve, due au coronavirus s’est, en fait, traduite par une dégringolade de 22% des arrivées de touristes  sur le premier trimestre de l’exercice en cours. Ce qui équivaut à une diminution de 67 millions d’arrivées et une chute de recettes estimée à 80 milliards de dollars.

Toutes les régions sont concernées

La même source ajoute que les régions les plus impactées l’Asie et le Pacifique (39 millions d’arrivées en moins) et l’Europe (-22 millions). Et de préciser que cet état des lieux trouve ses origines dans le fait que 100% des 217 destinations  du monde, recensées par les experts de l’OMT, continuent appliquent des mesures de restrictions, alors que 70% ont totalement fermées leurs frontières au tourisme international.

Le document de l’OMT détaille, ainsi, que 83% des destinations européennes ont complètement fermé leurs frontières, 70% en Asie et le Pacifique, 62% au Moyen-Orient et 57% dans le continent africain.

Or, si la tendance n’est pas renversée, ce qui dépend de l’évolution de la pandémie, les pertes seront encore plus soulignées. En effet, les pertes en termes d’arrivées se situeraient entre 850 millions et 1,1 milliard. L’impact sur les recettes équivaudrait à 910 milliards de dollars au bas mot et 1.200 milliards au pire. Alors que les pertes d’emplois seraient incluses entre 100 et 120 millions d’emplois en jeu.

Seule point positif dans l’enquête, les courbes pourraient être inversées d’ici le quatrième trimestre de l’année, voire en 2020.  Tout dépendra du comportement de la Covid-19 et des efforts des Etats visant à la circonscrire.